mardi 12 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Le président de l'Udpci n'a pas le sommeil tranquille en ce moment. A l'instar des autres formations politiques de l'échiquier national, son parti est traversé par des courants d'airs impétueux. Une situation qui risque bien d'exploser au visage du nouveau El Hadj.
Le vent de dissidence n'est décidément pas l'apanage du Rdr et des autres partis du Rhdp. Alors que son parti arraché de force à Paul Akoto Yao semblait donner des signaux de stabilité, les affaires de ténia et autres surviennent pour faire mentir les plus optimistes au sein de la maison Udpci . C'est que derrière le vernis d'un parti structuré et stable fourmillent de nombreuses revendications qui vont d'un déficit de démocratie à l'accaparement de certains postes au sein du ministère attribué à l'Udpci. A ce sujet, des jeunes militants se plaignent de la voracité et de l'espièglerie de leur leader dans les nominations au sein de son ministère. Depuis le samedi 7 avril 2007, date à laquelle le Premier ministre Guillaume Soro a fait connaître son gouvernement, la jeunesse de l'Udpci dans son entièreté est au chômage, y compris même Jean Blé Guirao, secrétaire général adjoint chargé de l'organisation et de la mobilisation et anciennement président de la Judpci. "Le président Mabri nous a dit qu'il voulait prendre son temps pour procéder aux nominations dans son vaste ministère", ont expliqué des proches du président de l'Udpci. Pourtant, des indiscrétions font état de ce que le ministre du Transport serait plutôt en train de recruter ses nouveaux collaborateurs dans le cercle restreint de ses amis personnels et de ses frères du village. Ce, au détriment de la liste dressée par Blé Guirao dont il a accusé réception depuis longtemps, avancent des jeunes. Pour l'heure, personne n'ose en parler de vive voix, mais si ces bruits sont avérés, Mabri Toikeusse risquerait d'être emporté par le même vent de colère de la jeunesse qui a emporté son prédécesseur Paul Akoto Yao. Qui malgré son assise sur le parti s'est mis à dos les jeunes du parti que Blé Guirao dirigeait. La colère des jeunes est d'autant plus grande que dans ce parti, tous savent désormais que c'est Blé Guirao qui avait été proposé par le premier ministre Soro Guillaume, au ministère du Transport eu égard à leurs relations passées excellentes au sein de la Fesci. Mais, il a dû se rétracter à la dernière minute au profit du président de son parti, raconte-t-on, pour ne pas créer une crise larvée entre lui et Mabri qui a fait des mains et pieds pour avoir ce poste. Les proches de Mabri craignaient de rendre Blé Guirao indépendant et puissant au cas où il était retenu définitivement à ce poste. Mabri aurait été réduit à sa plus simple expression. Et, la suite aurait été très difficile à gérer quand on connaît le poids des espèces sonnantes et trébuchantes dans la direction des partis politiques. "C'est donc pour maintenir la cohésion au sein de la famille que Blé Guirao a fait ce sacrifice, en mettant en stand by ses propres intérêts", a confié notre interlocuteur, qui semble en savoir davantage sur le dossier.

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