mardi 12 juin 2007 par Le Front

Au Sud comme au Nord, les actes en vue d'une réconciliation nationale vraie entre les filles et fils de ce pays, se multiplient, depuis la signature de l'accord politique de Ouagadougou. Fin avril, c'était le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Konaté Sidiki, porte-parole des Forces nouvelles, qui allait soutenir Blé Goudé, à l'occasion d'un meeting sur la paix, au complexe sportif de Yopougon. Dimanche dernier, c'était au tour du ministre de la Solidarité et des victimes de guerre, Louis-André Dacoury-Tabley, secrétaire général adjoint des Forces nouvelles, de se rendre toujours à Yopougon, fief des ?'jeunes patriotes'', pour parler encore une fois de plus de paix. Un jour avant, Charles Blé Goudé, un des leaders de la galaxie patriotique, a séjourné à Bouaké, chez les Forces nouvelles. Là aussi, aux côtés de Konaté Sidiki et de Wattao, le président du Cojep a parlé de la nécessité d'aller à la paix. Ce sont là, des signaux forts, très forts même pour aider un pays défiguré par cinq (5) ans de crise, à cicatriser les plaies ouvertes. En effet, l'accord de Ouagadougou, issu du dialogue direct, est à la base de ce que l'on pourrait qualifier de miracle. Car, en dépit de la signature des accords de Marcoussis, d'Accra et de Pretoria, la tension, sans être vive n'était pas tombée. Il était donc inimaginable que Dacoury-Tabley et Konaté Sidiki soient à Yopougon face à des ?'patriotes'' et que Blé Goudé se retrouve à Bouaké aux côtés de Wattao, sans être tous pris à partie par la foule. Avec ce qui se passe en ce moment, l'espoir d'une réelle sortie de crise se fait grand et les Ivoiriens recommencent à croire qu'ils revivront comme au temps d'Houphouet-Boigny où il n'y avait pas d'Ivoirien du Sud et du Nord, ni d'Ivoirien de l'Est et de l'Ouest, encore moins d'Ivoiriens de souche multiséculaire et de circonstance. Toujours est-il que les actes que Dacoury-Tabley, Konaté Sidiki et Blé Goudé ont posés, attendent d'être multipliés de part et d'autre pour permettre aux différentes populations ivoiriennes d'embarquer elles aussi dans le bateau de la paix. Puisqu'en définitive, c'est de cela qu'il s'agit. Les populations ivoiriennes, celles-là même sans lesquelles la réconciliation nationale reste vaine.



Ouattara Abdoul Karim

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