mardi 12 juin 2007 par Le Front

Un séminaire à l'attention des médias ivoiriens sur la couverture médiatique du processus électoral se tient depuis, hier, à Abidjan au siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Invité à prononcer une communication sur le thème : Comprendre les lois ivoiriennes en matière d'élections , le professeur Ouraga Obou, avocat à la cour, agrégé des facultés de droit a sévèrement critiqué l'accord politique de Ouaga signé le 4 mars dernier, par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le Secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, par ailleurs, Premier ministre. Après avoir fait l'historique du système du processus électoral en Côte d'Ivoire depuis le régime du parti unique (Pdci-Rda) à l'avènement du multipartisme en 1990, Ouraga Obou a révélé aux journalistes que le code électoral et la constitution ont été légiférés sous la pression des crises ces dernières années dans le pays. A propos de l'accord de Ouaga, l'éminent juriste a affirmé que celui-ci pose problème en raison, selon lui, de l'ambiguïté sur la candidature des non-signataires dudit accord. D'autant que, selon Ouraga Obou, l'accord de Pretoria avait clairement précisé que tous les acteurs de la crise ivoirienne, notamment Alassane Dramane Ouattara du Rdr étaient candidats à la prochaine élection présidentielle. Après l'accord de Ouaga, que va devenir l'accord de Pretoria. Est-ce que tous les signataires sont encore éligibles. Deuxièmement, quel sort pour les non-signataires de l'accord de Ouaga. A l'analyse, nous revenons encore sur l'application de la constitution , a indiqué Ouraga Obou. Puis de prévenir que la mauvaise élection nourrit la crise en Afrique. Il s'est interrogé ensuite sur la valeur du code électoral ivoirien aujourd'hui. Précisant qu'une institution ne vaut que par la qualité des hommes et des femmes qui l'animent. A l'ouverture des travaux dans la matinée, Abou Moussa, chef de la mission Onuci, a indiqué que ce séminaire entre dans le cadre de la dynamique de soutien et de la consolidation de la paix. Le présent séminaire fait partie des initiatives prises par l'Onuci, conformément à son mandat pour apporter sa contribution à l'effort de paix en Côte d'Ivoire . Outre Ouraga Obou, plusieurs communications ont été faites à l'attention des journalistes. Notamment celles de Ahmedou El Becaye Seck, chef de la division assistance aux élections à l'Onuci, sur le thème : ?'élections libres, propres et ouvertes'', ainsi que les exposés de Diégou Bailly (conseil national de la communication et de l'audio-visuel CNCA) et de Eugène Kacou (conseil national de la presse) sur le thème, ?'Accès équitable et pluralisme sur les médias du service public''. A noter que ledit séminaire prend fin demain en début de soirée par une évaluation et des recommandations.



Déless Goué

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