mardi 12 juin 2007 par Le Front

Trois mois après la signature de l'accord de Ouagadougou, le facilitateur dans la crise ivoirienne, le président burkinabé, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) est attendu ce matin en terre ivoirienne. Blaise Compaoré s'entretiendra à Yamoussoukro avec le président Gbagbo, les Premiers ministres Soro et Ouattara et le président Bédié, dans le cadre du CPC (cadre permanent de concertation) prévu dans l'accord de Ouaga. Le n°1 des hommes intègres procèdera à la mise en place officielle du CPC. M. Compaoré en profitera pour signifier à Bédié et Ouattara, qui ont rang de chef d'institution au sein du CPC, ce qu'il attend d'eux. Dans le cadre du règlement de la crise tel que conçu par l'accord de Ouaga. En effet, cette rencontre d'aujourd'hui entre Compaoré, Gbagbo, Soro, Bédié et Ouattara intervient comme la première depuis le début du dialogue direct en février dernier. Certes, M. Compaoré avait reçu MM. Ouattara et Djédjé Mady. Samedi dernier, il a rencontré à Ouagadougou , le président du Pdci, Henri Konan Bédié. La rencontre de ce jour entre les cinq (5) personnalités permettra de se prononcer sur ce qui constitue, pour chacune d'elles, une préoccupation. Les présidents du Pdci, Henri Konan Bédié et du Rdr, Alassane Dramane Ouattara n'ont de cesse de se préoccuper de la transparence des prochaines élections. Quant aux Force nouvelles, elles tablent sur ?'grades Soro'' Ce sera l'occasion de les rassurer sur ce point. ?'Je pense que Yamoussoukro doit nous donner l'occasion de nous parler directement et franchement sur les obstacles que vous soulevez et qui sont aussi évoqués par les uns et les autres en Côte d'Ivoire. Ce qui veut dire que nous allons, à notre niveau, présenter un résumé des dernières discussions que nous avons réalisées avec le comité d'évaluation et d'accompagnement. Nous allons aussi entendre le Premier ministre Guillaume Soro sur la manière dont le processus est conduit actuellement au niveau des actions gouvernementales. En ce moment-là, nous allons aborder toute question susceptible d'aider à atteindre les objectifs fondamentaux de ce processus qui sont d'aller vers une normalisation administrative et politique en Côte d'Ivoire. Mais aussi de préparer avec une grande transparence et beaucoup de clarté les élections à venir qui vont être déterminantes pour l'issue de ce processus'', a situé le président Blaise Compaoré dans une interview qu'il a accordée récemment à trois médias ivoiriens.
Le président burkinabé, notamment depuis le début de cette crise, n'avait jamais mis les pieds en terre ivoirienne. Il était pointé du doigt par le clan présidentiel et ses proches comme l'homme-orchestre de la crise qui secouait la Côte d'Ivoire. Les relations entre les deux pays sont restées brouillées jusqu'à l'annonce du dialogue direct en janvier 2007.

Ouattara Abdoul Karim

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