mardi 12 juin 2007 par Autre presse

Je voudrais, avant de féliciter une nouvelle fois le président Amadou Toumani Touré et lui porter témoignage de l`amitié de la France et des félicitations du président Sarkozy, parler d`un autre succès malien. Celui de Malik Sidibé, photographe formidable qui vient de gagner le Lion d`or pour sa carrière à la biennale de Venise. J`en suis très heureux parce que Malick Sidibé, je m`en souviens, avait fait un reportage formidable sur la Bretagne, la Bretagne vue par un Malien. Ils sont maintenant deux à voir la Bretagne avec des yeux d`Africain ; il y avait Kofi Yamgnane et puis maintenant Malik Sidibé. C`était pour vous rappeler, s`il en est besoin, qu`il y a une floraison formidable d`artistes au Mali dans tous les domaines : des photographes, des peintres, des sculpteurs, des musiciens

C`était une belle journée, un grand concours de chefs d`Etat, un grand ballet d`automobiles et beaucoup d`amitié pour Amadou Toumani Touré. C`est d`abord une grande victoire de la démocratie africaine, de la démocratie malienne et du respect des Droits de l`Homme au sens le plus large du terme. C`est une constante, depuis des années, de la vie politique malienne. Le président Touré a lui-même salué le rôle nécessaire de l`opposition et son influence, qu`il souhaitait voir grandir. C`est tout à fait, non pas exceptionnel, mais formidable et le Mali, dans ce cadre, joue un rôle tout à fait pionnier. Cela n`est pas le cas partout en Afrique.

Donc, encore une fois, a travers cette amitié personnelle que j`éprouve pour le président, cette amitié entre la France et le Mali, c`est un grand succès, je crois, pour l`Afrique dont il a salué le désir, et en tout cas la nécessité, de l`union et de l`unité.

Il y a aussi un certain nombre de sujets entre la France et le Mali que nous avons évoqués avec le président, avec le ministre des Affaires étrangères. Ce fut aussi l`occasion de rencontrer bien des chefs d`Etat, bien des représentants d`autres pays africains. C`était mon premier voyage africain comme ministre des Affaires étrangères et européennes, dans un continent que j`aime et dont je crois être un familier, dans cette Afrique dont nous avons besoin - c`est le titre d`un livre que vous connaissez : "Besoin d`Afrique".

Q ? (Sur l`annulation de l`étape à Abidjan.)

R - Ce n`est pas la seule qui a été annulée. C`est aussi l`étape de Ouagadougou. C`est parce que je suis pressé d`aller au Tchad et ensuite au Soudan. J`ai donc appelé les deux présidents. Je les ai priés de me pardonner. Il y avait une urgence, le G8 se tenait.

Nous avons une attention particulière pour ce qui se passe au Soudan, au Darfour, et nous souhaitons que la communauté internationale fasse pression le plus possible pour que la phase un, la phase deux, la phase trois des Nations unies soient mises en application et, d`ailleurs, le président Nicolas Sarkozy l`a lui-même annoncé au G8 : le 25 juin, se tiendra à Paris un rendez-vous important du Groupe de contact élargi.

Q ? (A propos de l`entrevue avec Guillaume Soro).

R - C`était une conversation très détendue et le point de vue du Premier ministre m`intéressait beaucoup. Est-ce une réconciliation nationale ? Comment était l`atmosphère ? Qu`est-ce qui se passe du point de vue des Français qui demeurent ? N`oublions pas que beaucoup on été obligés de partir. Il y a eu aussi beaucoup de blessés et beaucoup de morts. Je voulais savoir tout cela et les éclairages et les informations du Premier ministre Soro ont été très utiles et nous continuerons sans doute ce dialogue.

Ce qui nous intéressait particulièrement, lui et moi, c`était la tenue d`élections décentes avec des inscriptions sur les listes électorales comme la communauté internationale l`avait réclamé. Il y a des problèmes pour la tenue d`élections qui sont prévues en septembre. Est-ce que cette date sera tenue ? Je l`espère. Le Premier ministre m`a apporté sur ce point des informations sur les groupes mobiles qui vont se mettre en ?uvre bientôt, a-t-il dit, ou commencent de se mettre en ?uvre, pour que l`enregistrement des électeurs soit complété. Le moins que l`on puisse dire est que le complément est assez difficile à apporter. Il s`agit de millions de voix. Nous verrons bien.

Q - (Sur le rôle de l`ONU en Côte d`Ivoire)

R - Oui, il faut que les critères internationaux soient respectés bien entendu et tous les signes qui vont dans ce sens seront salués par la France, et ceux qui vont dans le sens contraire ne seront pas approuvés. Mais est-ce que l`ONU doit rester ? Cela n`est pas seulement un déroulement administratif et politique contrôlé. Il y a aussi des troupes, n`est-ce pas, et il m`intéressait de savoir si la situation se détendait entre les communautés. D`après le Premier ministre, oui, il y a des signes.

Q ? (Sur l`émigration et le co-développement)

R ? Ce n`est un secret pour personne que je n`ai pas fait campagne pour le président Sarkozy et ce n`est un secret pour personne qu`il voulait une ouverture qui n`a d`ailleurs pas été représentée que par moi.

Si vous faites allusion à la création d`un ministère de l`Immigration, de l`Intégration, de l`Identité nationale et du Codéveloppement, eh bien oui, il y en a un. Qu`est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu`on ne peut pas continuer dans l`improvisation et dans la clandestinité et, de ce point de vue, je suis d`accord. Le développement et la coopération demeurent un des départements les plus importants du ministère des Affaires étrangères et européennes, c`est ce qu`on appelle la DGCID ; c`est chez moi, si je peux me permettre, j`en suis le propriétaire très momentané. Cela ne veut pas dire que, sur les migrations, il n`y a pas à trouver ensemble des mesures.

Vous savez que, depuis longtemps, depuis des années, dans la société civile et même au gouvernement, j`ai attiré l`attention sur les raisons des départs, en particulier des Maliens. Mais arrêtons d`accabler les Maliens. Il n`y a pas que les problèmes des Maliens, qui ne sont pas très nombreux dans notre pays par rapport au 2,3 millions qui sont des Maliens de l`extérieur, qu`a d`ailleurs salués dans son adresse le président Amadou Toumani Touré. Ce n`est pas un groupe que nous voulons stigmatiser, je vous assure, ce n`est pas l`intention du gouvernement, en tout cas ce n`est pas la mienne et ce n`est pas celle du président Nicolas Sarkozy.

La solution n`est pas la clandestinité. La solution c`est la clarté et le respect de la loi. Vous ne pouvez pas demander à un pays, pas plus le vôtre que le mien, d`approuver la clandestinité et les gens qui sont hors la loi sur notre territoire. Il faut qu`au cas par cas nous réglions ces problèmes. Voilà ce que cela signifie. Il y aura des explications qui seront fournies en particulier par le ministre Brice Hortefeux.

Moi, je suis heureux qu`il y ait le codéveloppement, j`y crois beaucoup et cela m`a fait de la peine de le lui abandonner. Je ne le lui abandonne pas. Je travaillerai avec lui là-dessus car nous l`avons en commun.

Le codéveloppement, c`est quoi ? C`est cette particularité qui lie ou qui relie les émigrants chez nous, qui sont installés, qui travaillent, qui ne sont pas des clandestins, avec leur pays d`origine, qu`ils y retournent ou qu`ils n`y retournent pas, qu`ils aient la double nationalité ou qu`ils ne l`aient pas. L`argent qui est rapatrié par les migrants est deux fois l`argent du développement mondial en général et donc c`est un argent qui doit être non seulement encouragé mais canalisé et soutenu. Moi, je suis prêt à le faire.

J`ai eu cet exemple depuis longtemps dans la région de Kayes avec le jumelage ESTHER. Nous nous disions depuis longtemps que l`action de l`association des femmes maliennes en France était d`une importance considérable et d`une efficacité formidable par rapport aux coopérations, au développement en général. Voila un exemple de codéveloppement : la formation. Quand on est formé, on trouve du travail plus facilement. Même si je comprends les raisons des migrations clandestines, je ne les approuve pas. Je préfèrerais que cela se fasse en pleine connivence, voilà c`est tout.

Encore une fois, ne vous étonnez pas si je parle comme cela, j`ai parlé toute ma vie comme cela. Je crois que c`est une des raisons pour lesquelles le président Sarkozy m`a proposé de faire partie de son gouvernement dit "élargi". Je continuerai comme cela, vous pouvez compter sur moi Mais vous ne pouvez pas accepter qu`il y ait des entrées clandestines sur notre territoire avec ou non des régularisations tous les dix ans, qui ne sont pas la solution. D`ailleurs, la solution n`est pas française, elle doit être au moins européenne et nous y travaillons pour avoir des mouvements plus contrôlés ce qui, à mon avis, donnerait plus de satisfaction, d`un côté comme de l`autre.

Ce ne sont ni les Maliens ni le Mali qui sont visés, c`est l`ensemble d`un phénomène. Comme on l`a dit dans un autre gouvernement : "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde même si la France doit en prendre plus que les autres sa part".

Q ? (A propos de la promesse d`une visite en Côte d`Ivoire)

R - J`irai sans doute en côte d`Ivoire un jour, mais le gouvernement français, en raison des circonstances qui, depuis quatre ou cinq ans, ont égrené leurs conséquences néfastes, souhaite que des signes soient donnés en direction du problème le plus important : la réalisation d`élections contrôlées, libres, selon les critères internationaux

Q ? (Sur le Darfour et l`utilisation du terme "génocide".)

R - Je n`ai jamais parlé de génocide. J`ai dit que certains avaient parlé de génocide, notamment aux Etats-Unis. De toute façon, ce sont des massacres effrayants mais je n`ai jamais pensé que le mot génocide pouvait être employé pour cette situation. Je pense le contraire. Mais vous savez, derrière le mot, il y a une réalité souvent aussi effrayante : cela dépend de la dimension, cela dépend des massacres. Il y en a qui disent 150.000, d`autres 250.000 ; de toute façon, c`est beaucoup et beaucoup trop, je le répète.

Mais je n`irai pas au Darfour. Je ne pense pas avoir le temps. J`irai une autre fois. Je vais au Tchad, je vais dans les camps de l`Est du Tchad. Et puis j`irai au Soudan parce que je veux pouvoir dire aux gens qui sont invités pour le Groupe de contact du 25 juin quelle est la réalité de ce qu`on appelle l`initiative française et ce qu`on peut faire, ce que je leur propose de faire. En tout cas, il y aura une dimension politique et une dimension action.

Maintenant, entre les promesses qu`on se fait à soi-même de pouvoir faire tout ce qu`on peut et la réalité, il va y avoir évidemment des différences. Ne vous en étonnez pas. Vous suivez l`actualité internationale depuis assez longtemps pour savoir que ce n`est pas parce qu`on le dit qu`on arrive à le faire. Moi je le souhaite. Maintenant, on verra./.






VIII.-
DEPLACEMENT AU TCHAD
POINT DE PRESSE CONJOINT
DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES
ET EUROPEENNES,
M. BERNARD KOUCHNER,
DU PRESIDENT TCHADIEN,
M. IDRISS DEBY ITNO,
ET DU MINISTRE TCHADIEN
DES RELATIONS EXTERIEURES,
M. AHMAD ALLAM-MI
- PROPOS DE M. KOUCHNER -

(Goz-Beïda, 9 juin 2007)


Q - Monsieur le Ministre, vous venez d`être reçu par le président de la République. Peut-on avoir une idée précise des points forts de l`entretien ?

R - Il s`agissait, comme le président Déby vous l`a dit, d`apporter un confort - c`est un petit mot -, peut-être une sécurité - c`est un mot déjà plus important -, peut-être un avenir - c`est un grand mot - en particulier aux personnes déplacées. Vous les avez vues hier autour de ces sites que l`on n`appelle même pas des camps tellement leur avenir est incertain. Qui s`en occupe ? Comment vont-ils rentrer chez eux ? Qui reconstruira leur village ?

Et puis il y a des camps avec des réfugiés venus du Soudan. La situation n`est ni agréable, ni pérenne mais ils sont assistés de la meilleure manière. Il y a un débat depuis très longtemps chez les humanitaires : faut-il donner un statut semblable aux réfugiés, à ces personnes qui sont déplacées chez elles ?

Autour de cela, nous avons élaboré, avec le président Idriss Déby - nous y travaillons depuis longtemps - un certain nombre de possibilités que l`on va travailler avec un groupe de trois personnes de chaque côté, à Paris, dans quelques jours, et ici, donc chez vous, à nouveau, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères.

Nous souhaiterions produire ce plan, qui est aussi une exigence - parce que c`est une exigence pour la population - le 25 juin, en vue de la réunion qui se tiendra à Paris, dont le président Sarkozy a fait état au G8, avec l`assentiment des autres participants.

Le même jour, la réunion dite "de Tripoli", ou le cercle des pays dits "belligérants" - avec le Tchad aussi, qui pourtant n`est pas belligérant mais qui recueille les réfugiés - pourrait se réunir à Paris également.

Il y aura donc conjonction pour attirer non seulement l`attention sur ce qui a été fait sur le Darfour, mais aussi sur le règlement politique nécessaire. Lorsque le président Déby vous a dit "humanitaire", c`est parce qu`il pense à son peuple, et il a raison.

S`il n`y a pas de règlement politique, cela peut durer pendant des années. Si nous pouvons produire le 25 juin, à cette réunion du Groupe de contact, et à la réunion du Groupe de Tripoli, un plan concerté qui aurait l`assentiment, il vous l`a dit, de l`Europe et de l`ONU, nous serions bien contents.

Q - Vous avez évoqué l`idée d`un corridor humanitaire. Alors qu`en est-il exactement ?

R - Combien de temps va-t-il falloir que je parle de ce corridor humanitaire ? Arrêtons de faire des blocages intellectuels. Le corridor humanitaire, c`est, quand il y a des gens qui peuvent recevoir, qui sont dans un besoin, que ce soit par voie terrestre ou par voie aérienne, la nourriture, les médicaments qu`on pourrait leur apporter de l`extérieur.

L`extérieur est prêt, mais l`intérieur ne l`est pas pour le moment. Nous allons au Soudan, nous verrons bien ce que disent les autorités soudanaises. Il y a aussi des zones très particulières où les besoins sont grands et on pourrait, par un apport aérien, essayer de soulager cela. Mais cela ne dépend pas seulement de moi. On verra ce que disent les autorités soudanaises à ce propos.

Un accord humanitaire, un corridor humanitaire, ce n`est pas simplement poser une question, puis dire oui ou non. Le corridor humanitaire, c`est une technique internationale reconnue, que l`ONU a acceptée, qui a fait ses preuves partout. Mais il faut être deux au moins pour ça. Ceux qui reçoivent et ceux qui envoient. Et pour le moment, il n`y a que ceux qui envoient.

Q ? Que va faire la France ? Quand ? Avec quels moyens ? Est-ce que vous pouvez nous en dire deux mots ?

R - Nous allons nous efforcer, avec les avions qui sont ici - et je le souhaite, avec la participation d`autres pays européens - au plus vite, dans les quinze jours qui viennent, de transporter plus de nourriture dans la région que nous avons visitée hier, parce que la saison des pluies rendra les pistes - même hier c`était déjà difficile - impraticables dans trois semaines. Donc, il reste à transporter quelques dizaines, si on peut, quelques centaines de tonnes pour compléter le stock. Parce que pendant trois à quatre mois, il n`y aura plus de possibilité de transport.

Q - Les militaires français disent qu`ils peuvent commencer dès demain ?

R - Mais s`ils peuvent commencer dès demain, je les bénis. C`est très bien ! Je suis très content de travailler avec eux. Je leur ai rendu visite, ils sont pleins d`allant. Ce sont des gens extrêmement dévoués et efficaces, ils connaissent le pays et ils sont aimés par le pays./.






IX.-
DEPLACEMENT AU TCHAD
ENTRETIEN DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES
ET EUROPEENNES,
M. BERNARD KOUCHNER,
AVEC LA PRESSE TCHADIENNE

(Goz-Beïda, 9 juin 207)


Q - Monsieur le Ministre, après cette journée, quelles sont vos premières remarques ?

R - D`abord, le voyage n`est pas fini mais mes premières remarques sont assez inquiètes.

Il y a la situation des réfugiés, la situation dans les camps de réfugiés, qui sont aidés, comme d`habitude. Il y en a quand même plusieurs centaines de milliers, tout le long de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Et puis, il y a les personnes déplacées, c`est-à-dire des Tchadiens qui ont été déplacés parce que l`on a attaqué leur village et qui ne sont pas tous pris en charge par le HCR. Il faut remercier le HCR et remercier d`ailleurs tous les travailleurs humanitaires que j`ai vus ici. Parce que nous, on en parle du Darfour, de loin, mais eux, ils travaillent depuis des mois, voire des années.

Il faut absolument qu`il y ait un règlement politique et il faut également les aider, pratiquement. C`est-à-dire sécuriser ces femmes qui, vous les avez vues dans les camps, disaient qu`elles n`osaient pas sortir. C`était à la fois les souvenirs de ce qu`elles avaient vécu dans leur propre village, mais en même temps une insécurité qui est palpable ici.

Donc, il faut qu`il y ait une opération, sans doute française, mais j`espère aussi européenne ; il faut que l`on propose à l`ONU de faire un peu plus ici.

Il y a une expression très belle avec les ONG : "certes, le c?ur du problème c`est le Darfour, mais le poumon c`est le Tchad". Pour la première fois on parle d`une situation, qui ici, malmène, brise, tue les populations. Leurs villages sont détruits. Il faut songer également à reconstruire. Combien de temps cela va-t-il durer ? On part toujours, dans une opération politique et humanitaire, pour six mois, deux ans, et puis cela dure vingt ans.

Il ne faudrait pas que cela dure vingt ans. Sinon c`est une catastrophe. Voilà ma première impression. Elle est à la fois un peu dure, parce que ce n`est pas amusant de voir des femmes et des hommes dans ces conditions. Des enfants naissent dans ces camps. Songez à ces enfants dans quinze ans ? Quelle génération ? De quelle nationalité ? Parlant quoi ? Pour faire quoi ? Dans quel pays ? Il faut vraiment faire des efforts considérables.

Q - On a bien compris que le corridor humanitaire n`était plus d`actualité, mais alors, concrètement qu`est-ce que ?

R - Un corridor humanitaire cela doit servir à quelque chose. D`abord, il n`était pas terrestre, il était aérien. Et c`est toujours d`actualité. Seulement, il faut un point où on amènerait la nourriture des gens pour la recevoir. On verra puisqu`il y a une étape soudanaise. Mais ce n`est d`actualité que pour aider les gens. Ce n`est pas un échec de faire ou non un corridor humanitaire. Cela ne veut rien dire. Si cela doit être fait, et si c`est utile, il y aura un corridor aérien.

Un corridor, ce n`est pas seulement de cheminer les armes à la main. Non, ce n`est pas du tout cela qu`on envisageait. Pour le moment, il faut parler de la condition des personnes déplacées et des réfugiés ici, à l`est du Tchad.

Q - C`est ça l`urgence ?

R - C`est l`urgence./.

(Bamako, 8 juin 2007)
Source: APPA

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023