Les députés de la commission sécurité et défense ont examiné et adopté hier le projet de loi relatif à la convention internationale sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques et leur destruction. Le ministre de la défense, M. Amani N'guessan, après la lecture de l'exposé des motifs et les échanges, s'est retiré à la fin de la séance avec de vives remontrances des députés par rapport à l'attitude des hommes en treillis. "Monsieur le ministre, il faut que vous disiez à vos hommes d'arrêter les coups d'Etat avec les armes que la population leur a achetées pour nous défendre et nous protéger. Qu'ils arrêtent d'effrayer les populations chaque matin. Les élus que nous sommes ne sont même plus dignes de respect et pourtant on parle de justice. Monsieur le ministre, nous avons un devoir d'éducation mais nous devons vous le dire clairement, les élus ne sont pas contents souvent du travail et de l'attitude, de la conduite des hommes en armes (applaudissements). Les armes que nous, en tant que citoyens, nous leur avons données, nous disons non !... Je ne parle pas du président de la commission, je parle de tous les élus de toutes les institutions. On commence par respecter les institutions. C'est nous les civils qui faisons les militaires et les paramilitaires. C'est nous qui donnons les ordres, c'est pourquoi vous êtes le ministre. Vous n'avez pas de galons mais c'est vous justement qui avez l'autorité nécessaire. Nous souhaitons que nos forces de défense et de sécurité prêtent une oreille attentive. Nous sommes prêts à voter les budgets nécessaires pour qu'on réaménage Oui ! Mais qu'on nous respecte et qu'on respecte les institutions. Commençons par respecter la loi si nous voulons aller loin" a déclaré le président de la commission sécurité et défense, Laurent Akoun à la grande joie de ses pairs.