lundi 11 juin 2007 par Notre Voie

Le ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, M. Louis-André Dacoury-Tabley, un des acteurs de l'accord de Ouaga pour les Forces Nouvelles était à Yopougon-Kouté hier. Répondant à l'invitation du Parlement la Refondation de Yopougon-Kouté, il a demandé aux Ivoiriens de bien saisir l'accord de Ouaga. Cet accord, a-t-il fait savoir, est la belle opportunité que les Ivoiriens se sont offerte pour renouer avec la paix. Pour Dacoury-Tabley, le rapprochement des forces en conflit découlant de l'accord de Ouaga doit être capitalisé et entretenu, car selon lui, la paix n'est pas à Ouaga, elle n'est pas non plus dans un colis à Bouaké, mais elle se trouve dans les c?urs. "Cet accord apporte l'accalmie et les gens applaudissent, mais, il n'est pas la paix". Selon lui, ce accord a apaisé les douleurs et sa spécificité était d'amener chacun à ?uvrer au déblocage, à sortir le pays de l'immobilisme. "Donnons-nous la main pour aller tous à la paix. Je suis prêt à aller partout où il sera question de parler de la paix et de l'accord de Ouaga", a-t-il assuré. Il a, par ailleurs, signifié que les armes qui ont été brûlées à l'Ouest ne sont pas le désarmement. Pour l'orateur, il faut aller à la racine du mal, brûler les causes de la guerre. Sur ce point, l'auditoire qui a voulu savoir les causes de la guerre, est resté sur sa faim. Parce que le ministre des Forces Nouvelles n'a pas touché du doigt lesdites causes. Néanmoins, Dacoury-Tabley a expliqué que si l'accord de Ouaga a été obtenu par deux parties qui étaient opposées, c'est que les uns et les autres ont été guidé spar le souci de sortir la Côte d'Ivoire de la crise sans donner dans le triomphalisme et en tenant compte de tous les acteurs de la vie politique. Avant son intervention, le maire de Yopougon, Jean Félicien Gbamnan Djidan, a souligné qu'il n'était pas évident que Dacoury arrive à Yopougon commune, fief de la résistance. Vite, le maire a fait remarquer que cette rencontre rendue possible est la preuve que sa commune est aussi artisan de la paix. "Dacoury, vous êtes chez vous ici à Yopougon, même si les voies se sont dispersées un moment. Si le mur de Berlin est tombé et l'Allemagne est partenaire des Etats-Unis, il est possible que les Ivoiriens se retrouvent". Au nom de l'espace La Refondation, le président Tiéhidé Ladislas a expliqué qu'en invitant un membre des Forces Nouvelles, son espace tient à briser le mur de méfiance afin d'encourager les Ivoiriens à préserver jalousement la paix qu'offre l'accord de Ouaga. Rappelons qu'avant l'arrivée de l'invité, des individus se sont illustrés de la plus triste manière en cassant les chaises et en enlevant les bâches. Les organisateurs et le maire ont dû trouver un autre site pour abriter la rencontre. Ces événements, au dire d'Idriss Ouattara, président de la Fédération des agoras et parlements, n'ont pas effrayé le ministre Dacoury. Cet effort, cette marque de courage, a-t-il dit, est la preuve que le processus de paix est engagé pour de bon.


Benjamin Koré

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