Les cadres de Yoho, dans la sous-préfecture de Bouaflé, interpellent le ministre de la Réconciliation nationale et les autorités judiciaires de Bouaflé en vue du règlement rapide de la crise qui secoue leur village depuis l'assassinat, le 6 février 2007, de Koffi Grâce Christelle, une fillette de 2 ans. Il y a eu assassinat d'une fillette, le 6 févier, dans notre village. A la suite de cet assassinat, des jeunes ont saccagé la case du nommé Soumaïla dont des témoignages concordants tiennent pour auteur du meurtre. Le nommé Drissa Ouattara impliqué dans cette affaire et qui a été arrêté a rapporté depuis la prison que c'est Soumaïla qui a tué la fillette. Mais les autorités judiciaires de Bouaflé mettent en avant la destruction des biens et mettent sous le boisseau l'assassinat. Des ressortissants du village ont été arrêtés. Ils sont encore en prison. Pendant ce temps, l'assassin de la fillette est en liberté. Aujourd'hui, les populations menacent de chasser tous les allogènes du village. Aussi, nous cadres du village, nous nous sommes réunis pour dire qu'il faut interpeller les autorités judiciaires de Bouaflé?, a souligné François Goré Koffi, chef des ressortissants de Yoho à Abidjan, rencontré après la réunion des cadres. Nous demandons aux autorités judiciaires de Bouaflé de faire tout ce qui est possible pour faire retomber l'atmosphère?, a ajouté M. Goré. Les cadres de Yoho veulent la libération des prisonniers et l'arrestation de l'assassin de Grâce Christelle. Ils estiment que ces deux actes sont nécessaires dans cette période d'amorce de la paix, période qui n'a pas besoin de poche de conflit dans quelque contrée que ce soit. Tout en demandant à ses frères de Yoho de garder leur sang froid, les cadres interpellent le ministre de la Réconciliation nationale afin qu'il intervienne avant que le pire ne se produise. Depuis l'assassinat de la fillette suivie de l'arrestation de quatre ressortissants de Yoho, plusieurs démarches ont été entreprises auprès des autorités judiciaires de Bouaflé en vain. Koffi Kouakou Lazare, chef central des Yowlè de Bouaflé, les cadres de Bouaflé, avec à leur tête Firmin Kouakou, DG du FRC, ont demandé le règlement du conflit. Sans suite. Le chef de Yoho, Ignace Yao, a déposé une plainte contre le présumé assassin Soumaïla Ouadraégo. Sa plainte semble ne pas intéresser la Justice de Bouaflé. Nous ne négligeons pas cette affaire. Aussi avons-nous pris attache avec un avocat qui, dans les jours à venir, va s'occuper du dossier. Il faut que l'assassin soit retrouver et si nos frères doivent être jugés, il faut qu'il soit défendus?, a conclu M. Goré.
Dan Opéli