lundi 11 juin 2007 par Fraternité Matin

Le parti de droite UMP de Nicolas Sarkozy est arrivé très largement en tête dimanche du 1er tour des législatives et devrait remporter une écrasante majorité à l'Assemblée pour mettre en oeuvre la politique de rupture? promise par le nouveau président.
L'UMP et ses alliés ont obtenu entre 45,6 et 46,4% des voix et devrait détenir entre 383 et 501 des 577 sièges de l'Assemblée à l'issue du second tour le 17 juin, selon les projections de trois instituts à la fermeture des derniers bureaux de vote à 18H00 GMT. Le Parti socialiste (PS), premier parti d'opposition, et ses alliés auraient entre 60 et 170 sièges. L'Assemblée sortante comptait 359 députés UMP et 149 socialistes. En raison du mode de scrutin, la plupart des nouveaux députés ne devaient être élus qu'à l'issue du second tour. Les responsables socialistes ont immédiatement appelé à la mobilisation? et à un sursaut? des électeurs de gauche pour le second tour afin d'empêcher que la nette avance de l'UMP et de ses alliés ne se transforme en un raz-de-marée dans la nouvelle assemblée. Tous ceux qui ne veulent pas d'un parti qui puisse contrôler l'Assemblée nationale à lui tout seul, tous ceux qui ne veulent pas de la précarité, que tous ceux-là viennent voter dimanche prochain?, a lancé le chef du PS François Hollande. Le scrutin de dimanche a été marqué par une abstention record, aux environs de 40%, alors que la présidentielle avait suscité l'engouement. La droite s'est félicitée de son score. Le ministre de l'Economie, Jean-Louis Borloo, a estimé que le peuple français, y compris beaucoup de gens de gauche? souhaitait donner sa chance au gouvernement, avec un Parlement qui travaille en harmonie avec lui?. La large victoire de la droite était attendue: toutes les enquêtes avaient pronostiqué une vague bleue?, la couleur de l'UMP. Pour M. Sarkozy, 52 ans, qui bénéficie d'un état de grâce? dans l'opinion depuis son élection le 6 mai avec 53% des voix face à la socialiste Ségolène Royal, c'est d'ores et déjà une nouvelle victoire personnelle car il s'était fortement impliqué dans la bataille. Si le second tour confirme la tendance, M. Sarkozy aurait les mains libres pour faire voter par le Parlement les réformes qu'il a promises aux Français. Les analystes estimaient que la victoire de l'UMP serait totale s'il dépassait, au final, la barre des 400 sièges. Hors le PS et l'UMP, les autres partis paraissent en position d'être laminés à l'issue du second tour. Aucun d'entre eux ne devrait atteindre le seuil de 20 députés nécessaire pour disposer d'un groupe autonome à l'Assemblée. Le mode de scrutin français majoritaire à deux tours assure une sur-représentation au parti vainqueur sur le plan national. Tout au long de la campagne, les socialistes ont mis en garde contre une concentration des pouvoirs? aux mains de la droite et dénoncé une future politique économique faite de cadeaux fiscaux? favorables aux plus riches.

AFP

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