lundi 11 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Un rapport de Global Witness disponible depuis quelques jours accable de nouveau, les responsables de la filière café/cacao. Cependant, ce rapport est loin d'être objectif. En résumé, l'on retient de ce rapport la mauvaise gestion des responsables de toutes les structures de la filière café/cacao. En sus les auteurs du rapport ont relevé que la nomination des cadres à la tête de ses structures s'est faite sur une base tribale. Lucien Tapé Doh a été bel et bien été élu en 2001 à Yamoussoukro par les 32 délégués régionaux de l'Association nationale des producteurs de Côte d'Ivoire et les représentants des structures exportatrices de cacao. A cette période, ni Tapé Doh, ni les actuels responsables des structures n'avaient pas des contacts sûrs ou des liens séculiers avec Laurent Gbagbo qui venait d'accéder au pouvoir en 2000. Mieux, l'homme a toujours été taxé d'appartenir au pdci. Au regard de la composition actuelle des conseils d'administration des structures de la filière café/cacao, on peut battre facilement en brèche la notion de tribalisation que le rapport ressort pour accabler le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Si à la Bcc il y a Tapé Doh et au Frc, Mme Killy Angeline, tous du même groupe ethnique que le président de la République qui dirigent les conseils d'administration de ces structures, au Fdpcc, à l'Arcc, il y a Henri Amouzou et Placide Zoungrana qui ne sont pas de la même région que Laurent Gbagbo. Mais, qui dirigent les conseils de gestion et conseils d'administration des structures citées. Quand le rapport ignore les réalisations de certaines structures
Comme si la libéralisation de la filière café/cacao avait été un échec total, le rapport a fait fi des réalisations de certaines structures. Le Fdpcc a bien construit des routes, reprofilé des pistes villageoises et continue de distribuer à chaque campagne les produits phytosanitaires aux paysans. Le Fdpcc a offert des véhicules aux brigades de gendarmerie en fonction dans des régions productrices de cacao et les frais de soudure aux paysans de 2002 à 2005. La Bcc dont le salaire du président du conseil d'administration n'atteint même pas la moitié de sept(7) millions, loue les locaux abritant son siège comme le Frc à plus de 400 millions par an. En oubliant que le Fdpcc, le Frc, la Bcc, l'Arcc et le Fgccc ont des budgets de fonctionnement d'où ils tirent tous les frais de missions officielles des dirigeants, les salaires des personnels, les payements des factures de téléphone, eau, électricité et autres services, des chiffres sont exibés par le dit rapport pour montrer comment ces responsables dépensent l'argent du cacao à leurs fins personnelles . Comme s'ils n'ont pas droit aux avantages liés à leurs fonctions
Du rapport récent de l'union européenne à celui de Global Witness sur la filière café/cacao, il y a bien un sentiment qui se dégage. En faisant allusion aux voitures et villas de luxe que possèdent les responsables des structures de la filière et leurs nombreux déplacements à l'extérieur, l'on dirait que ce n'est pas normal parce qu'il s'agit des paysans. Ici on oublie du coup que toute fonction exercée par un individu lui procure des avantages. Est-ce parce qu'ils sont paysans qu'ils ne doivent pas bénéficier des avantages liés aux postes qu'ils occupent à la tête des structures de la filière café/cacao ? Est-ce parce qu'ils sont paysans qu'ils ne doivent pas se déplacer à l'extérieur pour participer aux réunions ou colloques sur le cacao pour représenter la Côte d'Ivoire ? Tout ce qui est excessif est insignifiant. tel est ce qu'on pourrait dire au sujet des allégations de Global Witness, concernant l'action des dirigeants de la Bni dans la gestion de la crise et des recettes du cacao.
Huberson Digbeu
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