lundi 11 juin 2007 par Le Front

Je voudrais ici, saluer la société civile, nos braves dames sans oublier les jeunes qui sont ici nombreux et bien entendu nos papas, les dépositaires de la tradition, les autorités religieuses et traditionnelles pour leur dire que nous sommes contents, au nom du Secrétaire général pour l'accueil que vous venez de réserver à nos hôtes d'Abidjan.


C'est pour cela, je voudrais qu'au nom du Secrétaire général que vous vous ovationnez très fort. C'est important. Merci beaucoup pour cette mobilisation parce qu'aujourd'hui, c'était en fait une prise de contact. On a fait le programme de telle sorte que Blé et toute sa délégation soient bien accueillis parce que l'événement arrive à partir du 16 juin mais, vous avez fait de notre petite chose, une grande. Soyez-en remercié. Je pense que cela démontre qu'on est ensemble. Ça ne saurait être autrement. La mission pour laquelle nous sommes à Abidjan, c'est une mission que vous nous avez donnée. Vous nous avez dit allez à Ouaga Allez à Abidjan , nous nous y sommes rendus et on s'y trouve. Beaucoup d'entre vous ne voulaient pas qu'on parte à Abidjan, non pas parce que vous êtes contre l'accord de Ouagadougou, mais tout simplement parce vous aviez eu peur de notre sécurité. La sécurité appartient à Dieu. Mais à Abidjan, ceux qui ont la sécurité, ce sont eux qui sont là. Ils vous ont dit comment ils font la sécurité et l'insécurité. Donc ceux-là nous ont acceptés, c'est pourquoi, nous sommes partis à Yopougon parce que la paix dont on parle, n'est pas un vain mot. Ce sont des comportements et des actions. Si nous avons décidé d'aller à Abidjan, c'est pour aller travailler mais pas pour aller regarder la mer. Cela suppose que nous ne restons pas au Golf. Et que, nous appliquons la mission pour laquelle nous sommes partis. Dans cette mission, il y a 2 parties que je vais vous dire : l'un des problèmes, ce sont ceux que nous connaissons ; les problèmes d'identification, ceux de l'armée, des élections. Dieu merci, tout le monde reconnaît que depuis 5 ans, le seul accord politique qui ait traité clairement et positivement la question de l'identification est l'accord politique de Ouagadougou.
Dans quelques jours, vous le saurez. La grande deuxième question est la question militaire. Ce sont des questions que nous traitons de façon responsable. Les 2 parties la traitent de cette façon parce que ce n'est pas seulement des grades qu'il s'agit, mais aussi de l'armée nouvelle qui accompagnera la nouvelle Côte d'Ivoire. C'est important à savoir qu'une armée ne se construit pas au hasard ni à la va-vite parce que c'est voir l'armée des 50 années à venir que nous sommes en train de construire. Il faut, pour cela, réfléchir, travailler, prendre les options justes qui consolideront le processus. Mais si aujourd'hui, ça va politiquement et que dans l'armée, rien ne va, ce que nous allons éviter nous rattrapera après-demain. C'est une question un peu politique et vous savez de quoi je parle. L'accord de Ouaga a réglé ça. Nous sommes en train de traiter toutes les questions liées à la nouvelle armée de façon responsable et sérieuse. Parmi ces questions, il y a les grades mais aussi l'effectif de l'armée. Quel type d'armée voulons-nous pour accompagner un bon processus de démocratisation ? C'est pour cela qu'on préfère ne pas faire du bruit parce que c'est une question très sérieuse. Nous sommes en train de la traiter comme les autres questions que nous avons traitées à Ouaga dans le calme et la sérénité, sans état d'âme. La troisième grande question, ce sont les élections. Depuis 2 ans, il y a une grande question liée aux élections qui est réglée. Vous vous souvenez que l'une des grandes questions était celle des candidatures. L'article 48 dit que tous ceux qui ont participé à l'accord de Marcoussis, sont candidats à l'exception du Premier Ministre parce que sa fonction le lui empêche. C'est l'accord qui le dit. Donc le problème qui nous a épuisés des années durant est réglé.
L'autre grande question maintenant c'est vous ; parce que quand on dit électeurs, il y a 2 parties : les candidats et vous. Avec quel document vous allez voter, dans quelles conditions sécuritaires vous allez voter ? Ce sont ces grandes questions contenues dans l'accord que nous traitons au niveau du gouvernement. Donc, cet accord de paix signé est bon. S'il n'était pas bon, il y a longtemps qu'on l'aurait jeté. Mais on voit ce qu'il produit sur le terrain. (). L'accord dit qu'il faut qu'on se donne la main maintenant, qu'il n'y a plus d'ennemis, d'adversaires. Si la confiance existe, vous êtes sauvés. Amis, nous ne pouvons pas vous tromper parce que des dollars nous sont donnés. C'est important. L'accord dit qu'il faut que maintenant, nous nous donnions la main ensemble, que nous dansons, mangeons et buvons ensemble ; que nous roulons dans le pays ensemble et cessons de nous voir comme des ennemis. Et, c'est ce qui est en train de se passer ici. Vous-mêmes, avez votre partition dans cet accord parce que vous devez être des observateurs avertis. Et celui qui dit que ce que nous sommes en train de faire n'est pas bon, est contre la paix. Dites-nous ici, quel autre accord peut nous amener ce que nous sommes en train de vivre ici. Depuis 5 ans, nous avons signé combien d'accords ? Combien d'accord ont permis que les deux armées se promènent ensemble à Abidjan ? Que la garde républicaine vienne à Bouaké pour fêter un match de football avec vous. Seul Dieu connaît la vérité. Toute autre voie contraire à celle de Ouaga est de l'aventure. Derrière, il y a l'échec parce que nous serons solidaires face à ces engagements. Chers parents, voici le message que le Premier ministre m'a demandé de vous transmettre. Très bientôt, nous serons à Bouaké pour faire la promotion de la paix. Le match Côte d'Ivoire Madagascar et l'arrivée des jeunes patriotes à Bouaké sont des fruits des accords de Ouaga. Que Dieu bénisse la Côte d'ivoire ! Je vous remercie.





Propos recueillis par Charles Bamba

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