samedi 9 juin 2007 par Fraternité Matin

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a profité de la première étape de sa tournée africaine vendredi à Bamako pour discuter de la situation en Côte d'Ivoire avec le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, avant de s'attaquer au dossier du Darfour.
En marge de la cérémonie d'investiture du président malien Amadou Toumani Touré, vendredi matin, M. Kouchner a également rencontré le président du Burkina Faso Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise ivoirienne. Le ministre Kouchner a assuré du soutien total et global de la France en ce qui concerne le processus de sortie de crise?, a déclaré à la presse M. Soro, ancien chef de la rébellion qui a signé le 4 mars à Ouagadougou un accord de paix avec le président Laurent Gbagbo. Il m'a aussi assuré qu'il viendra en Côte d'Ivoire et verra les plus hautes autorités, les responsables politiques, pour leur donner le message de la France, les encourager vers la paix (....). Nous en sommes heureux?, a-t-il ajouté. Un peu plus tard dans la journée, M. Kouchner a apporté quelques précisions. J'irai sans doute en Côte d'Ivoire mais je veux que des signes soient donnés sur la réalisation d'élections contrôlées et libres selon les critères internationaux?, a-t-il déclaré lors d'un point de presse à Bamako avant son départ pour le Tchad. Interrogé sur la possibilité de tenir des élections d'ici la fin octobre, il a répondu: je l'espère sans y croire?. Le tête-à-tête Kouchner-Soro était la première rencontre gouvernementale franco-ivoirienne depuis l'élection, le 6 mai, à la présidence française de Nicolas Sarkozy qui, selon des responsables ivoiriens, devrait permettre d'ouvrir une nouvelle page? dans les relations franco-ivoiriennes. Autrefois privilégiées, les relations entre Abidjan et Paris s'étaient largement dégradées sous la présidence de Jacques Chirac après la tentative de coup d'Etat contre M. Gbagbo en 2002, les partisans du président ivoirien accusant Paris d'avoir soutenu les rebelles. Elles avaient encore empiré après novembre 2004 et un bombardement de l'aviation ivoirienne qui a tué 9 soldats français, puis de violentes manifestations antifrançaises qui ont provoqué le départ de près de 8.000 ressortissants français. Paris espère que l'accord de Ouagadougou permette à terme un désengagement militaire français de son ancienne colonie, où elle maintient près de 3.000 hommes, déployés sous mandat de l'ONU

AFP

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