L'eau, l'air et la terre sont, au dire des pédiatres, des facteurs déterminants dans l'évolution de l'enfant. C'est pour attirer l'attention des praticiens sur ce phénomène que les 7e journées ivoiriennes de la pédiatrie, ouvertes, hier, à la salle de conférences de l'UEMOA, se sont appesanties sur le thème Environnement et santé de l'enfant. Le Pr Houenou Yveline, présidente du comité d'organisation, et son collègue Luc Kouadio, dans leur présentation sur Environne-ment et santé de l'enfant et risques sanitaires de l'enfant liés aux facteurs environnementaux en Côte d'Ivoire, ont affirmé la vulnérabilité de l'enfant. Du fait de sa tendance à tout porter à la bouche et son insouciance face au danger. Dès lors, il s'expose aux maladies diarrhéiques, respiratoires, nutritionnelles. En Côte d'Ivoire, le taux de mortalité infantile était de 80 pour mille, en 2005. Les deux conférenciers ont mis en exergue l'importance de l'eau dans les aliments (glaces alimentaires), dans les sachets. Au dire du Pr Houenou, de nombreuses maladies sont contractées par le biais de l'eau contenue dans les aliments et même dans le lait maternel.
En effet, le lait maternel, contrairement à ce que l'on pourrait croire, peut contenir des produits toxiques (si la mère est victime de maladies du sang). Et l'enfant qui tête un tel lait contracte systématiquement des maladies. Les deux conférenciers n'ont pas exclu la pollution. A les en croire, les déchets constituent un facteur non négligeable. C'est pourquoi le Pr Timité Marguerite, présidente de la Société ivoirienne de pédiatrie, a insisté sur la prise de conscience de ses collègues. Les journées de la pédiatrie ont pour objectifs, entre autres, de regrouper les pédiatres et autres spécialistes, promouvoir la formation continue et ?uvrer à la réduction de la mortalité. Les risques encourus par les enfants sont majorés, selon elle, par la pauvreté et le climat tropical. Le représentant du ministre, M. Koffi Koumi, a souhaité que des résultats probants sortent des travaux afin que ceux-ci soient pris en compte dans le programme de développement sanitaire de 2008.
Marcelline Gneproust