vendredi 8 juin 2007 par Fraternité Matin

Les individus reconnus coupables et condamnés à la suite des attaques de la caserne de Gohitafla le 6 juin 2004, ceux des événements d'Anyama et d'Agboville dans la nuit du 23 au 24 juillet 2005 et de la caserne d'Akouédo dans la nuit du 1er au 2 janvier 2006, ont été remis en liberté, hier. Cette faveur est la mise en ?uvre de l'ordonnance portant amnistie générale pour absoudre tous les délits et autres atteintes à la sûreté de l'Etat, du 12 avril 2007. L'événement a donné lieu à une cérémonie officielle de mise en liberté des détenus de la Maison d'arrêt militaire d'Abidjan (MAMA) au Bataillon de commandement et de soutien (BCS), au camp Galliéni, en présence du ministre de la Défense, Amani N'Guessan, et du Garde des sceaux, ministre de la Justice, M. Koné Mamadou, ainsi que du chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou. L'amnistie qui s'inscrit dans la mise en ?uvre de l'Accord de Ouaga, manifestation de la volonté du Président Laurent Gbagbo et de son Premier ministre Guillaume Soro d'aller à la paix, fera dire au ministre de la Défense que toutes les actions portant atteintes à la sûreté de l'Etat ne peuvent en aucune façon être cautionnées ou tolérées. Elles doivent être condamnées avec la dernière énergie et punies conformément aux dispositions légales en vigueur. L'amnistie qui nous réunit n'est donc pas une prime à l'impunité ou un encouragement à la déstabilisation des institutions de la République. Il s'agit plutôt d'une volonté politique d'absoudre ces délits au nom de la paix. C'est la volonté du peuple ivoirien de pardonner, d'oublier les fautes graves de délits et fautes graves commis par ses concitoyens contre le peuple. Si le peuple de Côte d'Ivoire a voulu pardonner et oublier, en retour, ceux qui viennent de recouvrer la liberté ne doivent plus recommencer car c'est aussi la finalité de l'amnistie, a indiqué, pour sa part, le commissaire du gouvernement, le capitaine de frégate Ange Kessi Bernard. Qui espère que cette action contribuera à accélérer le processus de paix et de réconciliation et à donner la chance de reconstruire le pays. Ils sont au total 61 prisonniers à bénéficier de l'amnistie dont quarante-deux civils. La tenue de la cérémonie est l'occasion, selon le commissaire du gouvernement, d'expliquer le mode d'application de l'amnistie et les personnes concernées par cette mesure. Sur le dernier point, le commandant Ange Kessi a fait une précision de taille. A savoir que seules les personnes ayant commis des exactions, des complots, des atteintes à l'intégrité de l'État sont concernées par l'amnistie. Et exceptionnellement, selon l'article 6 de la loi d'ordonnance d'amnistie, s'agissant des Forces de défense et de sécurité, ils pourront bénéficier de leur réintégration.

Louis B. Parfait

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