jeudi 7 juin 2007 par Fraternité Matin

Le processus de désarmement dans l'ouest suit son cours. Les techniciens, à compter d'aujourd'hui, sont sur le terrain.
Après la remise des armes par les responsables des groupes d'autodéfense au Président de la République le 19 mai dernier à Guiglo, les techniciens retournent sur le terrain pour la consolidation de l'opération politique. C'est ce qu'indique une source proche du dossier qui souligne la synergie d'action entre la Présidence de la République, la Primature, l'ONUCI et le Centre de commandement intégré (CCI), regroupant les militaires des deux forces ex-belligérantes (FDS et FAFN). Structure chargée de conduire le processus de désarmement. Il bénéficie du soutien de l'ONUCI et se fera sous la supervision des Forces impartiales (Casques bleus et Licorne) conformément à l'Accord de Ouagadougou. Tous seront dans l'ouest à compter d'aujourd'hui. Les départements de Guiglo et de Duékoué seront visités ce jeudi, Blolequin, demain et Toulepleu samedi. Ce n'est qu'après cette phase de sensibilisation des populations et des autorités militaires que sera fixée la date de démantèlement et de désarmement des milices qui durera environ deux semaines. L'opération s'inscrira dans le même registre que les actions menées antérieurement par le Programme national de désarmement, démobilisation, réinsertion (PNDDR) avant sa suspension en 2006. Le CCI, l'ONUCI et la Licorne ont été précédés, depuis lundi, à Guiglo, par le responsable de la cellule désarmement, démobilisation des milices (DDM-PNDDR), Jean Paul Malan. Le dossier DDR étant désormais confié au CCI au détriment du PNDDR, le responsable DDM apporte son expertise à la nouvelle structure. Comme avec le PNDDR, les ex-combattants seront invités à rendre individuellement leurs armes au CCI et aux Forces impartiales avant leur prise en compte dans le filet de sécurité. Qui comprend une somme de 495.000F en plus du profilage en vue de leur réinsertion. On se rappelle que la répartition du don du Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, estimé à 280 millions, aux responsables des mouvements des Forces de résistance du grand ouest (FRGO) avaient suscité la polémique et la colère des ex-combattants contre leurs chefs. De même, le patron du MILOCI, pasteur Gammi, à qui il a été reproché d'avoir disparu avec les fonds et qui a été démis par ses hommes, a déploré que le pouvoir n'ait pas respecté ses engagements en réduisant les sommes promises. Le PNDDR avait été suspendu parce que les armes étaient déposées collectivement. En plus, le ratio n'était pas conforme, c'est-à-dire qu'il y avait moins d'armes rendues que d'ex-combattants déclarés.

Paulin N. Zobo

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