mercredi 6 juin 2007 par Nord-Sud

Les locaux du Tripostal de Vridi ont été sérieusement endommagés par les hommes de Zéhi qui occupaient les lieux depuis vendredi.


Un coup de massue a été porté à la Poste de Côte d'Ivoire. A l'image de l'état désolant dans lequel les hommes de Zéhi Sébastien ont abandonné les bureaux du Tripostal à Vridi. Le matériel du travail a été complètement saboté y compris la distribution de l'électricité et plusieurs objets emportés. Des paquets, des envois et des lettres appartenant à des clients ont été violés et plusieurs autres emportés, en plus des timbres d'une valeur de 500.000 FCfa. Les sacs contenant des lettres recommandées n'ont pas été épargnés. Les vitres qui surplombent l'atelier de tri ont volé en éclats. Plusieurs bureaux ont été saccagés. Une bonne partie du matériel informatique, des accessoires de véhicules et du matériel postal, etc, issu du don chinois d'une valeur d'environ 1 milliard 800 millions Fcfa a disparu des magasins de stockage. C'est le triste visage que présentait les locaux du Tripostal hier au cours d'une visite conduite par le chef de centre principal Krou Bindé. La déception et l'amertume se lisaient facilement sur son visage. Selon lui, les dégâts ont été constatés vendredi dernier juste après le départ des hommes de Zéhi qui occupaient le site depuis plusieurs mois. Le préjudice subi est estimé à plusieurs milliards Fcfa. Il est également moral d'autant que l'image de marque de l'entreprise est entamée. Sans compter la perte drastique de la clientèle. Des gens qui donnaient l'impression qu'ils aimaient la Poste et qu'ils veulent travailler, sont venus détruire volontairement notre matériel de travail. C'est vraiment incompréhensible et immoral, a dénoncé Krou Bindé. En effet, le Tripostal est le poumon de la Poste de Côte d'Ivoire. Tous les colis, les lettres et les paquets venant de l'extérieur du pays ou de l'intérieur transitent forcement par nos locaux pour être triés. Avant être envoyés vers la destination finale, a-t-il expliqué. Depuis le mois de février, qui marque le début de la crise à la Poste, a précisé le chef de centre, aucun courrier n'a été expédié à l'intérieur ni à l'extérieur du pays. Ce qui veut dire que la société devra payer des pénalités à plusieurs pays avec qui elle a signé des conventions. Au dire du directeur de la production de Tripostal, André Goli la direction de la Poste posera dans les plus , ont essuyé le courroux de Zéhi et ses hommes afin d'évaluer clairement les dégâts subis par l'administration postale. Par ailleurs, l'avocat de la Poste Me Koffi Gilbert est revenu sur le chapitre juridique de la crise. Selon lui, Zéhi veut user de l'intoxication en se fixant sur la signification déposée au conseil de la Poste le 4 juin qui déclare irrecevable la demande de suspension de l'exécution de l'arrêt N°56 du 2 février 2007 de la Cour d'appel d'Abidjan. Les frais à la charge du Trésor public. Cette signification, a-t-il précisé n'a aucun effet sur l'ordonnance N°044/07 rendue le 21 mai par la Cour suprême et portant sur la suspension de l'exécution de l'arrêt N°56 du 2 février 2007 ordonnant la réintégration de M. Zéhi Sébastien Gbalé. L'arrêt de la chambre judiciaire dont M. Zéhi tente de se prévaloir est une décision constatant seulement que la Poste de Côte d'Ivoire a abandonné la procédure de sursis à exécution, initiée devant cette juridiction puisqu'elle avait déjà saisi la juridiction des référés de la Cour suprême du même objet, a indiqué Me Koffi. Pour lui, c'est donc une décision sans effet notable sur la situation du moment tant par son motif (irrecevabilité à la suite de l'abandon par l'initiateur de la procédure) que par sa date (3 juin) antérieure à la décision de sursis à exécution du 21 mai.





Cissé Cheick Ely

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