mercredi 6 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Une scène peu ordinaire s'est produite hier mardi 5 juin 2007 à l'hôtel Sofitel du Plateau. Jean Marcel Tapé accompagné d'éléments de la police criminelle et d'un clerc a remis une convocation à l'artiste chanteur Koffi Olomidé, à qui il réclame une facture de 25 millions de Fcfa impayée depuis les Etats-Unis.
Pendant près de deux heures (13h-15h), à l'hôtel Sofitel hier, Jean Marcel Tapé, convocation en main, a tenté d'avoir accès à la chambre du chanteur congolais. Ce n'est qu'à l'arrivée de son avocat comme exigé par Koffi Olomidé, que le plaignant a pu lui signifier l'acte d'accusation. Selon le plaignant Jean Marcel Tapé, cette affaire remonte en 1994, où il aurait financé la production de l'album ''Magie'' du musicien, à hauteur de 25 millions. En retour, toujours aux dires de l'accusateur, la moitié des gains de la vente de l'album en question devait lui revenir, comme prévu dans le contrat. ''Malheureusement, Koffi Olomidé n'a pas tenu parole'', dira t-il, avant de préciser qu'il détient toutes les factures. Il soutient même que le disque dont il est question a rapporté la bagatelle de 350 millions de Fcfa de revenu. M. Tapé que nous avons rencontré dans les locaux de la Police criminelle, se plaint des pratiques des autorités ivoiriennes, dont le Premier ministre Soro Guillaume et le ministre de l'Intérieur Tagro Désiré qu'il accuse de protéger la star de la rumba congolaise. Poursuivant, Jean Marcel Tapé a soutenu mordicus que Koffi Olomidé a été exfiltré de l'hôtel et camouflé dans un cortège de véhicules 4x4 en direction du nord (Bouaké ou Korhogo) à l'insu de ses éléments qu'il avait positionnés aux alentours de l'hôtel Sofitel. Avec amertume, il a dénoncé l'attitude de ses personnes qui outrepassent les ordres d'un procureur de la République pour tirer quelqu'un des griffes de la justice. Notre homme dit avoir maintenant affaire à Me Dablé Octave, avocat de Koffi Olomidé, qui lui aurait donné l'assurance que l'artiste répondrait à la convocation de la Police, alors que l'artiste était sensé quitter en principe la Côte d'Ivoire hier. ''Je suis frustré qu'on me fasse cela dans mon propre pays, alors que depuis 14 ans cette affaire traîne. Si c'était au Congo ou dans un autre pays j'aurais pu comprendre'', s'est indigné Jean Marcel Tapé. Un mauvais coup pour l'image de Koffi, qui après le boycott d'un premier concert par les patriotes, était finalement venu il y a quelques mois à l'invitation de Saprom, sans aucun égard pour les engagements qu'il avait pris avec un premier promoteur. Même cette autre venue à Abidjan n'a pas été du goût de tout le monde, bien qu'il bénéficie de solides parrains au sommet de l'Etat et dans les milieux des hommes d'affaires. Coïncidence pour coïncidence, on a remarqué hier à Sofitel au même moment où se déroulait cette affaire, la présence de plusieurs personnalités.

Dosso Villard

et O.G

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