mercredi 6 juin 2007 par Le Front

Les machinistes de Yopougon se disent fatigués des pratiques des structures syndicales de la commune qui ne cessent de les racketter à longueur de journée. Les tickets sont payés de force au risque de se voir crever les pneus, ou arracher les rétroviseurs. Des pratiques à faire perdre aux chauffeurs une journée de travail et la recette quotidienne. Fatigués de telles pratiques, les machinistes ont mis en place l'organisation nationale pour l'Union des chauffeurs professionnels de Côte d'Ivoire (Onucp-ci ). Après la distribution des tenues de travail en grande pompe, le jeune structure a de la peine à occuper le terrain, tant les places coûtent cher dans la commune de Yopougon où une multitude de syndicats n'hésitent plus à utiliser la force, pour se maintenir ou garantir leur place et domaine du territoire. Le président de l'Onucp-ci Eric Diabaté et ses camarades se sont confiés au président d'un syndicat des transporteurs M.Adama Diakaté. Ce parrainage ne les met pas à l'abri de la colère des anciennes structures syndicales qui trouvent que le terrain est saturé. Récemment, Eric Diakaté de l'Onucp-ci a distribué des blouses de travail à ses adhérents les enjoignant de ne pas payer les tickets des autres structures syndicales. Comme tous les nouveaux syndicats à la recherche d'adhérents, l'Onucp-ci a promis ne pas vendre de tickets journaliers. Elle s'engage à construire des centres sociaux pour les chauffeurs, avec l'assurance de se consacrer à la défense de ses membres. En attendant, les anciens syndicats se font de plus en plus menaçants sur le terrain et obligent les membres de l'Onucp-ci à reporter plus d'une fois son baptême de feu sur le terrain syndical miné par la violence, le sang et les machettes. C'est à ce seul prix que s'impose un syndicat. Et c'est à cette épreuve que l'Onucp-ci est attendue par les anciens syndicats.





Dosso Finan

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023