mardi 5 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

La piraterie est devenue un véritable fléau qui mine le monde des arts et particulièrement en Afrique. Pour lutter contre cette gangrène et permettre enfin aux artistes de vivre des fruits de leurs efforts, 7 pays de l'Afrique occidentale se sont réunis la semaine dernière au Sénégal.

Trouver de nouveaux moyens efficaces capables de freiner l'avancée de la piraterie dans la zone ouest-africaine. C'est l'objectif principal qui a amené 7 pays de l'Afrique de l'ouest (la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Togo, le Mali, le Sénégal, le Cap Vert et le Niger) à organiser une réunion regroupant les responsables des structures de défense des droits d'auteurs, la semaine dernière au Sénégal. Après les travaux qui ont duré trois jours, les participants à l'atelier ont convenu que pour bouter la piraterie des ?uvres de l'esprit hors de l'espace africain, il faut tout d'abord attaquer le problème à la racine. La première des choses qu'ils ont décidé de mettre en place, c'est un espace de défense des droits d'auteurs dans les pays qui n'en possèdent pas. En plus, il a été convenu de dissocier les maisons de pressage, les maisons de production et les maisons de distribution d'?uvres musicales. La réduction des prix des CD sur le marché pourrait, au dire des participants à l'atelier, permettre à la population de se procurer les ?uvres originales. Quant aux autres disciplines artistiques, les séminaristes ont préconisé de réfléchir afin de trouver les stratégies qui permettraient de combattre ce fléau. Pour y parvenir, les uns et les autres ont reconnu qu'une prise de conscience du danger qui guette le secteur des arts est nécessaire pour réussir la mission. "Il n'est pas opportun, de nous attaquer aux revendeurs qui ne sont que la face visible de l'iceberg. Les racines du mal sont plus profondes. Et nous pensons qu'il faut attaquer le problème à la racine pour prétendre y trouver des solutions adéquates ", a expliqué M. Etienne Sess, administrateur provisoire du Bureau ivoirien du droit d'auteur (BURIDA), qui a participé à la rencontre. Il a été demandé aux différents représentants de mobiliser tous les acteurs du milieu, à leur retour dans leurs pays respectifs afin de rassembler tous les aspects du problème. Car, comme l'a reconnu le représentant sénégalais, il n'est pas du ressort des artistes de faire la police pour éviter que leurs ?uvres se retrouvent à tous les coins de rue. Les pays africains sont donc décidés à mettre un terme à la piraterie qui reste aujourd'hui un frein au développement de l'industrie artistique.

Solange ARALAMON

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