mardi 5 juin 2007 par Flashafrik

L'ex chanteuse du groupe Bisso Na Bisso et du groupe Melgroove vient de sortir son 1er album solo. Après quelques mois de recul, la sympathique M'Passi revient sur la scène musicale.

M'Passi, où étais-tu passée après Bisso Na Bisso ?

Eh bien, après le Bisso, j'ai eu le temps de faire le 2ème album de Melgroove puis est arrivée la séparation du groupe en même temps que la naissance de ma fille Kellya. Je n'ai pas eu le temps de chômer depuis!

Après ce silence, tu as essayé une carrière solo qui n'a pas décollé.

Invitation était en fait un maxi qui est sorti dans l'underground, mais ça reste un bon souvenir. Ça n'empêche pas que je continue de travailler sur mon album solo. En fait, on a sorti Invitation en maxi, c'est-à-dire en vinyle. C'était plus destiné aux DJ. Par contre, si l'on avait fait le single, ç'aurait été sur format CD.

Pourquoi Invitation n'a pas eu le succès escompté ?

Invitation? n'a pas eu le succès escompté parce qu'on l'a sorti en indépendants. Avec plus de moyens, on aurait fini par en faire un single.

Aujourd'hui, tu reviens avec Jua qui veut dire soleil? en swahili et un duo avec le Comorien Chebli. Comment est arrivée cette rencontre ?

J'ai rencontré Chebli quand je démarchais les maisons de disques pour mon album solo. On devait signer ensemble chez Next Music mais cette dernière a fermé. Toutefois, nous sommes restés en contact, et quand il a eu besoin d'une chanteuse pour monter un spectacle pour Disney, il a évidemment pensé à moi. On a assuré le spectacle. J'ai écrit quelques chansons avec lui pour ça, et par la suite, on s'est dit que ce serait bien d'en faire un album. Voilà comment est né Jua?.

Apparemment, tu es faite pour les groupes car un succès avec Melgroove, Bisso Na Bisso et aujourd'hui avec Chebli

C'est vrai qu'on peut se poser la question, mais ce ne sont que les rencontres que je fais et qui dictent ma conduite, en l'occurrence le projet de Chebli est arrivé au bon moment.

A part Chebli, qui sont ceux qui ont participé à cet album ?

A part Chebli, il y a Maika Munan, Maurice Poto et Yves Ndjock à la réalisation.

Quand on entend les premières sonorités, on constate que tu as changé de registre, tu es très rumba et blues comorien
Il est vrai que là je suis dans un registre qui est très différent de tout ce que j'ai fait auparavant.

Et le but était bien sûr de réaliser une symbiose entre mon côté congolais et le côté comorien de Chebli. Je pense que nous avons réussi cette chose-là.

Connaissais-tu le blues des îles avant cette rencontre avec Chebli ?

Je ne connaissais pas le blues des îles avant ma rencontre avec Chebli. C'est en écoutant son album que j'ai pu m'intéresser à cette musique.

On peut même dire que sur cet album, c'est chebli qui m'invite dans son univers.

Quelle stratégie accompagnera la sortie de Jua pour la reconquête du marché africain ?

Comme vous le savez, pour ce qui est du marché africain, il faut qu'il y ait des promoteurs de spectacles qui nous invitent pour que nous puissions venir défendre l'album sur place. Et on espère bien entendu que cela se fera et que nous pourrons aller chanter partout en Afrique et bien sûr en Côte d'Ivoire, car aussi bien avec Melgroove qu'avec Bisso Na Bisso, l'accueil y a toujours été merveilleux.

N'as-tu pas eu envie des influences coupé décalé afin de reconquérir le public ivoirien et africain ?

Il est vrai que nous aurions pu être tentés de céder à la mode du coupé décalé que d'ailleurs nous adorons, mais nous avions une ligne, et dans cette optique nous ne pouvions pas associer tout. Il n'est pas exclu que dans le prochain album par exemple cela se fasse.

J'aime bien DJ Caloudji et j'aimais bien le regretté Douk Saga.
Que promets-tu à tes fans et aux mélomanes africains?

Je promets à mes fans africains qu'ils ne seront pas déçus de venir nous voir sur scène. Nous ferons en sorte qu'ils prennent autant de plaisir que nous, en écoutant l'album.

Ta dernière venue en Afrique remonte à quand ?

La dernière fois que je suis partie en Afrique, c'était en 2004. J'y suis allée pour fêter les 50 ans de ma mère avec mes frères et mes s?urs et j'en avais profité pour présenter ma fille à son arrière grand-mère, la rosa, qui nous a malheureusement quittées l'année suivante.

Sinon, la dernière fois en Côte d'Ivoire, c'était pour un concert du groupe Bisso Na Bisso, mémorable au centre culturel français en 1999.

Aux lecteurs de Flash Afrik ?

Je dis aux lecteurs de Flash Afrik de croire en leurs rêves. Il peut y avoir des moments difficiles parfois, mais il ne faut surtout pas lâcher prise, et c'est cette doctrine que j'applique à moi-même. Comme disent les Antillais, tiembe red pa moli".

"Tiembe red pa moli" veut dire quoi ?

En gros, ça veut dire " tenir bon et ne pas lâcher prise ".

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