mardi 5 juin 2007 par Nord-Sud

Les travailleurs postaux ne se sont pas bousculés dans les bureaux hier, l'heure étant encore à la prudence après plusieurs mois de sébordements dans l'entreprise.


L'appel à la reprise du travail lancé par le conseil d'administration n'a vraisemblablement pas été entendu. Du moins pour la journée d'hier lundi. Les principaux bureaux de poste sont restés désespérément vides. Conséquence, les usagers des services postaux n'ont pu effectuer leurs opérations. Si dans la plupart des bureaux de la capitale économique, l'heure était à la méfiance, au bureau de poste du rez-de-chaussée du Postel 2001, les travailleurs ont dû évacuer sous les conseils de la police déployée pour circonscrire les débordements orchestrés par les agents proches de la direction déchue et assurer la sécurité du nouveau patron logé au 16ème étage. Très tôt le matin, en effet, une dizaine de partisans de Sébastien Zéhi ont afflué vers le siège de la Direction générale avec pour ambition de déloger le nouvel occupant, en l'occurrence, Jean-Michel Déignan. Les forces de l'ordre ont dû user de la manière forte en lançant des gaz lacrymogènes pour les disperser et faire avorter leur projet. Aimé Ehivet, secrétaire général du Syndicat national des agents libres de la poste (Synapost), un mouvement proche de M.Zéhi a même été interpellé et transféré à la préfecture de police où il a été rejoint par plusieurs partisans. A la Direction générale, c'était le service minimum. Le nouveau locataire des lieux, rapporte un conseiller du ministre Hamed Bakayoko, la tutelle, prenait connaissance des dossiers et donnait des consignes pour que le travail puisse reprendre dans les meilleurs délais. A la grande poste du Plateau, les travailleurs ont joué de prudence. On les apercevait dans les couloirs en pleine concertation ou tout simplement en train de deviser. En tout état de cause, les guichets étaient sans maîtres et les quelques usagers qui espéraient une reprise effective attendaient dans le hall. Selon Mamadou Konaté, membre du comité de direction, si le travail tarde à reprendre, c'est simplement pour des raisons de formalités et de procédures. Nous ne pouvons pas reprendre comme ça. Nous avons demandé aux inspecteurs de faire l'état des lieux avant que les receveurs occupent leurs postes. Tout simplement parce que nous avons besoin de vérifier la gestion de ceux qui étaient là, a précisé M. Konaté.





Lanciné Bakayoko

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