Alassane Ouattara, le président du RDR était au Gabon où il a été reçu, hier, en audience par le président Omar Bongo Odimba. Contrairement à ce qu'a voulu faire croire une partie de la presse nationale qui tentait de lier ce déplacement à la prétendue crise qui secoue son parti, le président Ouattara n'est pas allé voir Bongo pour solliciter des moyens devant lui permettre d'éteindre le feu dans sa maison politique. Le mentor du RDR était à Libreville pour tout autre chose. Selon ce qu'il a déclaré à la presse au terme de l'audience que lui a accordée le président gabonais, il était allé informer M. Bongo de deux choses. La première concerne la Côte d'Ivoire, le processus de paix enclenché par l'accord de Ouaga. M. Ouattara a indiqué à la presse avoir fait le point d'avancement du processus de paix en cours, il a informé son hôte sur l'état d'avancement de la matrice d'action que le gouvernement du Premier ministre Guillaume Soro s'est donnée pour mettre en ?uvre l'accord de Ouaga. Cet accord, a soutenu M. Ouattara, devrait aborder, au cours de ce mois de juin, un de ses chapitres les plus importants, les audiences foraines. En outre, la fin de la réhabilitation des casernes devrait aussi donner un coup de pouce au DDR à travers le regroupement des forces.
M. Ouattara n'a pas manqué de renouveler sa confiance et son soutien au Premier ministre Guillaume Soro pour le travail abattu.
L'autre volet de l'entretien entre le président du RDR et le chef de l'Etat gabonais concerne les activités de l'Institut international de la paix, une fondation créée par M. Ouattara en 1999 et qui ?uvre pour la promotion des investissements en Afrique.
M. Ouattara a informé M. Bongo que l'institut a réussi à finaliser un projet de construction de 1000km de bitume pour le compte du Gabon. Les études sont achevées, les financements sont disponibles et l'exécution du projet est en cours. L'institut que dirige M. Ouattara étudie également en relation avec des experts du FMI des reformes structurelles devant permettre au Gabon dont l'économie est largement tributaire du pétrole de diversifier son économie.
Akwaba Saint Clair