mardi 5 juin 2007 par Le Nouveau Réveil

Il y a des évènements qui ne se racontent pas. Ils se vivent parce que les mots pour les traduire ne sont pas assez forts. La présence historique de Didier Drobga et de ses camarades à Bouaké, après cinq années de crise s`inscrit dans le lot de ces évènements indescriptibles. J`ai vu à Bouaké des hommes, des femmes et des enfants venus du sud, du nord et du centre chanter et danser main dans la main pour une cause commune, les Eléphants, pour une seule idole, Didier Drogba. J`ai également vu des éléments des Forces nouvelles et ceux des Fanci se donner des tapes amicales et fraternelles et sauter pour le même but. J`ai vu aussi à Bouaké Didier Drogba et ses camarades faire pleurer de joie des Dioula, des Bété, des Baoulé et bien d'autres ethnies. J`ai alors compris comment le football pouvait panser nos blessures, effacer nos différences et nous permettre de réaliser que nous sommes tous les enfants de la même mère, de la même Patrie, la Côte d`Ivoire. J`ai aussi compris que les sportifs venaient de jouer leur partition et qu`il appartenait désormais aux politiciens d`être sincères pour que la Côte d` Ivoire retrouve la paix et son unité.

De Bouaffo

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