lundi 4 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

Un DG intérimaire a été installé. Ses partisans appellent à la reprise du travail. En face, les travailleurs acquis à la cause de M. Zéhi Sébastien disent ne point bouger de leurs postes.

La crise à la Poste de Côte d'Ivoire est loin de prendre fin. Les choses se compliquent même davantage avec la dernière décision en date du 21 mai dernier, prise par le président de la cour suprême. Zéhi Sébastien, le directeur général de l'entreprise a essuyé un autre coup de force vendredi dernier. Muni de la grosse de l'ordonnance n°044/07 du 21 mai signée du président de la Cour suprême de Côte d'Ivoire M. Tia Koné ordonnant la suspension de l'exécution de l'arrêt n°56 du 02 février 2007 de la cour d'appel d'Abidjan qui avait réhabilité M. Zéhi, Me Eba Emile, huissier de justice, a procédé à l'installation de M. Deigna Jean Michel comme DG intérimaire de l'entreprise. Les bureaux du DG, à l'immeuble Postel 2001, au Plateau, ceux de la direction financière, de la soldeont été défoncés par les serruriers. Mais l'opération n'a enregistré aucune opposition. M. Zéhi Sébastien ayant recommandé à ses collaborateurs de garder le calme pour voir jusqu'où ses adversaires pourraient aller. Du côté de M. Deignan, on crie victoire. Le conseil d'administration et la direction générale mis en place le 04 septembre ont même produit une déclaration invitant les travailleurs à reprendre leurs fonctions respectives qu'ils occupaient avant le 06 février, date à laquelle M. Zéhi s'est réinstallé après sa réhabilitation. Alors que dans le camp Zéhi, l'on juge l'ordonnance de Tia inapplicable. Zéhi Sébastien note que la décision du 21 mai 2007 ne vient que confirmer celle du 14 février 2007, ordonnant le sursis à exécution de l'arrêt de la cour d'appel du 2 février 2007. Alors que la décision du 14 février qui est confirmée ainsi n'a jamais été appliqué puisque M. Zéhi Sébastien est resté à son poste jusque là. Pour ce dernier, l'arrêt de la cour d'appel ayant été déjà exécuté, l'ordonnance de M. Tia Koné ne pouvait avoir d'effet. Aussi le DG avait menacé en indiquant que personne d'autre ne viendrait diriger la poste. Surtout pas ceux qui, selon lui, ont pillé les bureaux et vidé les coffres forts. Les travailleurs qui lui sont fidèles restent aussi sur leurs gardes. "Nous serons toujours à nos différents postes de travail. Et nous mettons quiconque en garde qui tentera de nous déloger, après tant d'efforts que nous avons déployé pour redonner vie à la Poste", a menacé le secrétaire général d'un des syndicats de l'entreprise, le synalposte-CI, M. Ehivet Aimé.

Vincent Kouassi

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