lundi 4 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

Composante essentielle de l'agroalimentaire, la filière oléagineuse représente annuellement 150 milliards FCFA de chiffres d'affaires en produits finis, 75 milliards FCFA de chiffres d'affaires en huile brute de palme. Les planteurs se partagent 25 milliards FCFA de revenus. Cependant, cette filière est confrontée dans son ensemble à des problèmes importants. A la faveur de la présentation officielle mercredi dernier au Plateau du prix international "Arc d'Europe à la qualité, l'excellence et de la technologie", remporté par la société ADAM AFRIQUE compte de la Côte d'Ivoire, la ministre de l'Industrie et de la promotion du secteur privé a levé un coin de voile sur le plan de relance de la filière oléagineuse. De ce fait, une étroite collaboration entre tous les acteurs est importante pour préserver et redynamiser cette filière, a indiqué Mme Amah Marie Tehoua. Bien plus, selon la ministre, un groupe de travail a été mis en place au sein du comité de concertation Etat/Secteur privé pour réfléchir aux voies et moyens de relance de ce secteur, dont les perspectives sont prometteuses pour le développement du biocarburant. "Il nous faudra pour cela améliorer la compétitivité de nos produits, lutter efficacement contre la fraude et le dumping", a soutenu la première responsable des industries ivoiriennes. À la direction générale de ADAM AFRIQUE, elle a conseillé de ne pas baisser les bras. " Félicitations pour votre prix qui honore la Côte d'Ivoire. Je vous exhorte à poursuivre vos efforts en vue de consolider vos activités en Côte d'Ivoire afin de contribuer au rayonnement de l'économie nationale", a émis la ministre. Le Dg de ADAM AFRIQUE, M. Soudan Fayez, a soutenu que son entreprise a reçu cette distinction le 19 février 2007 en Allemagne au cours de la célébration du prix international "Arc d'Europe à la qualité, l'excellence et la technologie". Ce prix récompense chaque année l'engagement à la qualité des entreprises excellant dans la production industrielle. La politique de l'emploi, les stratégies de production, le niveau du chiffre d'affaires et l'engagement à la qualité de l'entreprise ont milité en sa faveur, a souligné M. Soudan Fayez. Ce prix, selon lui, est la preuve que la Côte d'Ivoire économique et industrielle reste débout malgré la crise. Il a invité les acteurs politiques à comprendre la nécessité d'aller à la paix, gage d'un développement stable et durable. Notons que ADAM AFRIQUE avec un capital de 100 millions FCFA est actionnaire au CNRA et regroupe la société UOC (United oil company) qui est actionnaire à SIPEV-CI spécialisée dans la production d'huile de palme. Au total, ces unités de productions emploient 12.000 personnes dont 6000 directs parmi lesquels 90% d'Ivoiriens.

FABRICE TETE

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