lundi 4 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

Quand on a atteint le sommet de la musique africaine, à l'image de Koffi Olomidé, artiste de renommée internationale, l'on n'a plus rien à prouver. Bien qu'il faut garder le cap. C'est-à-dire maintenir la barre toujours haut. Le grand Mopao et son orchestre ''le Quartier Latin'' en concert live avant-hier samedi 02 juin, à la salle Anoumambo au palais de la culture à Treichville, ont donné à voir du bon spectacle. Mais bien de détails ont donné un arrière goût amer à cette fête. Le ''quartier latin'' sur scène, c'est une chorégraphie bien agencée. Ce groupe n'a pas failli à cette tradition à la salle Anoumambo samedi dernier. De 23 heures à 1H30 du matin, heure à laquelle le concert a pris fin, la quinzaine de danseurs et danseuses du groupe étaient en parfaite communion avec le public. Du fait surtout de la belle occupation de la scène, de la beauté de la chorégraphie, des démonstrations individuelles des danseurs Les mélomanes ne demandaient pas mieux. Tous étaient heureux de danser avec ces chorégraphes qui n'ont pas souvent hésité à descendre du podium pour " faire le show " au milieu de la salle. Dans la même veine, le patron du ''quartier latin'' a fait venir sur scène le ministre Hamed Bakayoko, habillé en tee-shirt et jeans. Il a esquissé des pas de danse plus d'une fois, à la grande joie du public qui jubilait. Même scénario pour le footballeur Kolo Habib Touré, présent dans la salle avec son épouse. Olomidé, lui, est resté égal à lui-même. Avec sa voix à la fois suave, grave et langoureuse. Pendant deux heures et demi, l'artiste qui se fait appeler désormais ''Sarkozy'' a fait le bonheur des spectateurs en enchaînant les titres de ses différents albums bien connus des Ivoiriens, les uns après les autres : " Monde arabe " ; " Danger de mort " ; " Ephrakata ". En parfaite harmonie aussi avec son public Abidjanais, il a souvent montré le grand respect qu'il a pour ce public. A ce titre, il n'a pas hésité à exécuter le v?u des mélomanes qui réclamaient le titre " coucou ". Aussitôt dit, aussitôt fait. Papa Folo Folo donne l'ordre à ses musiciens d'exécuter ce titre aux airs langoureux. Au finish, le spectacle a été beau en couleurs et en sons. La voix de la star de la rumba congolaise était très limpide. Mais ce n'était pas le cas de la sono qui laissait à désirer. En tout cas, pour un artiste de la trempe du grand Mopao, le son qui a été servi à ce concert était de nature à le tirer vers le bas de l'échelle. Et puis, ce qui fait en partie la musique du ''quartier latin'' et de la star congolaise, ce sont les animations. C'est vrai, cela n'a pas manqué pendant le spectacle. Mais on a senti le vide laissé par de talentueux animateurs comme Fali Ipoupa et Super Sonic qui ont décidé de faire chemin seul. Inutile de parler du décor très plat.

Marcel Appena

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