Didier Drogba, le capitaine des Eléphants voulait d'un match de Coupe d'Afrique à Bouaké. Pour des Bouakois épris de foot, c'était une occasion de rêve. Depuis 6 heures du matin, ils ont pris d'assaut le stade municipal construit depuis 1984, à la faveur de la Coupe d'Afrique organisée par la Côte d'Ivoire. Vêtus aux couleurs nationales qui, à pied, à moto, bicyclette, ou en voiture, les habitants de la zone des ex-rebelles ont continué d'affluer sur ce sanctuaire. Des cars sont venus de partout sur les zones Nord-Centre-Ouest : Bouaké et ses alentours, Korhogo, Man, Ferké etc.. Mais aussi des pays frontaliers comme le Mali et le Burkina Faso. 20, 30, 40 mille? Difficile de donner un chiffre exact. C'était le match à ne pas rater. Depuis le vendredi, les tickets s'arrachaient comme de petits pains. Les tee-shirts et autres gadgets à l'effigie des Eléphants se vendaient à la pelle. A l'heure de la rencontre, les motos défilent avec une chorégraphie dont seuls leurs pilotes ont le secret. 13 heures. Ils vont à la rencontre des deux équipes à Djébonoua, la première ville de la zone ex- rebelle en venant d'Abidjan. Le Premier ministre, arrivé la veille, fait son entrée au stade. Les honneurs militaires lui sont rendus par un détachement composé d'éléments des Fafn et des Fds. Le stade a fait le plein. La couleur orange domine. Les supporters ivres de joie crient et dansent. Les sapeurs pompiers venus du Sud ne s'ennuient point. Un jeune homme se blesse suite à une chute. Il est transporté d'urgence à l'hôpital. Le comité de supporters des Eléphants venus d'Abidjan donne de la voix. Le groupe musical de la gendarmerie nationale aussi. On lit la joie sur le visage du responsable chargé de la réhabilitation du stade. Il en est de même pour les responsables de FN. Il y a une semaine, on était loin de la tenue effective de cette rencontre Côte d'Ivoire-Madagascar. Pour défaut de pelouse. Didier Drogba et ses coéquipiers ont tenu promesse. Et le public le leur a rendu.
Allah kouamé
Correspondant Régional