lundi 4 juin 2007 par Notre Voie

Le feuilleton du départ annoncé de Fofana Zémogo du Rassemblement des Républicains (RDR) est en train de prendre des tournures bassement dramatiques pour le docteur Alassane Dramane Ouattara. Le président du parti nourrirait désormais l'ambition d'acheter le partant. L'ultime rencontre de réconciliation? annoncée pour le week-end écoulé entre le docteur Alassane Dramane Ouattara et le maire de Boundiali, Zémogo Fofana, n'a pas eu lieu. Selon nos informations, le maire de Boundiali et ceux qui soutiennent son départ du Rassemblement des Républicains (RDR) ont décidé au dernier moment de faire faux bond au président de leur désormais ancien parti comme ils se plaisent déjà à le dire. Cet échec du dialogue direct façon intra-RDR , ironisent nos sources, relèverait de la faute entière de l'ancien et unique Premier ministre de feu Félix Houphouet-Boigny (premier président de la Côte d'Ivoire, 1960-1993). Car, toujours selon nos sources, en lieu et place d'arguments politiques majeurs pour convaincre Zémogo et ses amis de rester au RDR, M. Alassane Dramane Ouattara aurait plutôt opté pour une méthode jugée très peu honorable et donc humiliante. Voyez-vous, c'est inacceptable. Ouattara préfère acheter Zémogo au lieu de parler avec lui. Non, c'est inacceptable !?, clament nos sources, la voix teintée de colère. Depuis le jeudi dernier, révélation a été faite de ce que le maire RDR de Boundiali, Zémogo Fofana, a déposé sa démission du RDR. Mais l'information précisait aussi que le Dr. Alassane Ouattara, président du parti en difficulté, a demandé, au cours de leur dernière rencontre, à son ancien illustre collaborateur, de lui accorder quarante huit heures de réflexion, question pour lui, a-t-on pensé, de trouver les mots politiques justes pour faire revenir Zémogo sur sa décision et éviter la mort du RDR. L'ultime rencontre baptisée dialogue direct à la sauce RDR? devait se dérouler le samedi dernier. On était dans cette attente quand on a appris que l'ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) est allé faire un tour chez le président gabonais Omar Bongo pour solliciter son intervention auprès de Fofana Zémogo et de ses amis. En fait de sollicitation, le député maire démissionnaire et ses partisans affirment avoir obtenu la preuve que M. Ouattara est allé demander beaucoup d'argent au président Omar Bongo Ondimba pour corrompre leur mouvement. D'où leur indicible colère qui les a poussés au refus d'aller à la rencontre demandée par Ouattara. Vrai ou faux, le rendez-vous n'a pas été respecté mais l'on peut se demander ce qui va se passer dans les heures et jours qui vont suivre. Car, il faut le reconnaître, si M. Ouattara a véritablement nourri l'ambition d'acheter Zémogo, c'est simplement parce que le maire et ancien membre du Comité directeur du RDR lui aura prêté le flanc. Que peut-on penser, en effet, d'un élu de la trempe de Zémogo qui dépose sa démission dans les mains d'un responsable dont il ne partage plus les visées et qui attend, cependant, que ledit responsable lui délivre une autorisation de démission avant de prendre une démission définitive ? Quelle sincérité peut-on accorder aux propos de M. Ouattara qui aurait demandé à Zémogo de rester au RDR pour prendre la tête du parti alors qu'il nourrit secrètement l'ambition de le corrompre ? Zémogo n'est-il pas victime de ses propres légendaires hésitations ? A cette allure, quelle crédibilité lui restera-t-il quand sa démission aura été accompagnée de la bénédiction du président du RDR ? Wait and see, disent les Anglais.

César Etou cesaretou2002@yahoo.fr

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