Que représente pour vous ce match contre le Madagascar à Bouaké?
C'est un match important. Je voudrais d'abord saluer les autorités politiques et sportives qui ont tout mis en ?uvre pour que ce match à Bouaké soit une réalité. Ce n'était pas évident étant donné la brève échéance. Il semble que la pelouse n'est pas en bon état. Mais c'est important pour nous de jouer à Bouaké. Il va falloir s'adapter car c'est un match symbolique. Nous sommes impatients de jouer ce match parce que nous savons que cela va être un grand moment pour le pays. Sur le plan sportif, c'est un événement en ce sens que cela fait cinq ans qu'on ne joue pas à Bouaké. N'oublions pas que ce match compte pour les éliminatoires de la CAN 2008. Il faut gagner ce match pour maintenir notre avance.
La fatigue accumulée durant vos championnats respectifs en Europe ne va-t-elle pas être un frein à l'épanouissement de l'équipe face à Madagascar?
C'est difficile après une semaine de pause de reprendre la compétition. Nous avons essayé et je peux vous dire qu'après quelques séances d'entraînement, j'ai retrouvé mes repères. Ça peut aller.
Pourquoi Didier Drogba tenait-il à jouer ce match à Bouaké?
C'était d'abord le souhait d'un Ivoirien parmi tant d'autres de voir ce match se dérouler à Bouaké. Je le disais tantôt, c'est un match symbolique. Tout le monde sait la place qu'occupe Bouaké dans la crise que notre pays connaît. Il s'agit surtout de montrer que la Côte d'Ivoire est une et indivisible et que ceux qui vivent à Bouaké sont nos parents, nos frères et s?urs. Il faut que nous recommencions à vivre ensemble comme par le passé. Dieu merci, mes camarades et tout le monde ont adhéré à cette idée et je pense que la fête sera belle. Je ne sais pas ce qui va se passer après le match, dimanche. Mais déjà, si les Ivoiriens du sud, de l'est, de l'ouest, du centre et du nord peuvent communier dans un même stade, c'est une satisfaction.
Propos recueillis par P. Bagnini