samedi 2 juin 2007 par Le Front

Sept jours au maximum à compter d'hier vendredi, c'est l'ultimatum qu'a donné la fédération nationale des victimes de déchets toxiques de Côte d'Ivoire (Fenavidet-ci) aux autorités en charge de leur dossier. C'était lors d'une assemblée générale extraordinaire à la bibliothèque nationale au Plateau.


Les choses ont commencé avec une prière dite par le pasteur Dallo Gérémi qui a imploré la grâce de Dieu dans l'épreuve que représentent les déchets toxiques. A sa suite, le secrétaire général de la Fenavidet-ci a adressé les mots de bienvenue à l'assistance. Et d'affirmer avec optimisme que la lutte sera un succès. M. Aguédé Yves Paulin, vice-président et responsable d'Akouédo, a qualifié le déversement des déchets toxiques de ?'drame humanitaire''. Il s'est ensuite appesanti sur les conséquences de l'intoxication sur les populations de son secteur. Les femmes enceintes accouchent difficilement. Au plan économique, des denrées alimentaires comme le manioc et le maïs cultivés dans les environs d'Akouédo ne sont plus comestibles. Ce qui est un manque à gagner pour les commerçantes. Le président de la Fenavidet-ci, M. Yao, a fait la genèse du drame écologique qui s'est abattu sur la Côte d'Ivoire dans la nuit du 19 au 20 août 2006. Touchant les quartiers d'Abobo, de Cocody, de la prison civile et d'Akouédo. Les nombreuses associations de défense des droits des victimes nées de cette situation vont se fédérer pour être plus fortes. M. Yao a rappelé les actions entreprises par la fédération pour le bien-être des victimes. Notamment, leur rencontre avec le chef de l'Etat le 7 décembre 2006. Le président Laurent Gbagbo avait alors promis de prendre des mesures pour soulager les malades, de faire en sorte que cela ne se reproduise plus et de punir les coupables. Selon M. Yao, une cellule chargée des catastrophes et des questions endémiques a été effectivement créée. Toujours au dire du président de la Fenavidet-ci, cette cellule travaille contre le président. Il en donne pour preuve la non-application des instructions données par le chef de l'Etat. Il a également dénoncé le ?'détournement'' des fonds destinés aux victimes par les responsables de la cellule spécialisée. Les mis en cause auraient gardé par devers eux, deux ?cent trois millions de francs cfa que l'ambassade de l'Inde auraient donnés à la Fenavidet-ci. M. Yao n'a pas manqué de présenter la dégradation de la santé des intoxiqués. Qui ont du mal à se soigner. C'est fort de tout cela que la Fenavidet-ci a convoqué d'urgence ses membres pour que dans les plus bref délais, leur indemnisation soit chose effective. ?'Nous donnons une semaine à la cellule pour que les choses changent. Ce délai arrive, nous ne répondrons de rien. Nous avons d'énormes moyens de pression. Et nous allons les utiliser'', a menacé M. Yao. L'ultimatum de la Fenadivet-ci aux autorités expire le jeudi 8 juin prochain. Si elle obtient gain de cause, la fédération entend construire un centre de santé où les malades seront soignés gracieusement. Les familles endeuillées et celles qui ont des malades seront aussi indemnisées.





C.K.K

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