samedi 2 juin 2007 par Le Front

Les scènes rocambolesques qui se sont déroulées au Plateau et à Cocody entre la police, les musiciens ? chanteurs et comédiens, jeudi dernier, sont illustratives de la dégénérescence et de la complicité de l'Etat dans le piratage. La police et donc l'Etat a choisi son camp dans la lutte des artistes contre la piraterie.


Dispersés violemment à coups de gaz lacrymogène, Gadji Céli, président de l'Unartci et ses amis n'avaient que leurs yeux pour pleurer. Dans l'affrontement artistes- pirates à la ?'sorbonne'', au Plateau, les premiers ont enregistré un blessé grave dans leurs rangs. Fadal Dey aurait été blessé à un ?il. Qui de la police et ses pirates a commis ce forfait ? Les affirmations divergent. Dans tous les cas, on retient que la police est intervenue pour pourchasser ceux-là mêmes qui procurent de la joie et du plaisir aux mélomanes ivoiriens. Gadji Céli, l'enfant Siro, Djaguen Aboué et Jack Delly, emmenés manu militari dans la cour de la télévision, l'image vécue en directe ne peut que choquer. Le président de l'Union nationale des artistes de Côte d'Ivoire (Unartci), Gadji Céli, rassurait ses amis à l'entrée principale de la maison de la télé. Selon lui, le directeur général de la Rti, Brou Amessan, lui avait promis de faire enregistrer leur déclaration. En lieu et place, ce sont des gaz lacrymogènes qui ont fait ?'danser ont été la réaction des artistes. Que pouvaient-ils faire d'autre ? Au vu et au su de tous, l'Etat venait ainsi de confirmer son parti pris. Or donc, l'Etat de Côte d'Ivoire protège les pirates des ?uvres de l'esprit. Ce que nous avons vu inspire du dégoût mais surtout de la pitié pour notre pays. On se plaît à dire que nos artistes meurent dans le dénuement total. Or donc, c'est la volonté des autorités politiques. Les artistes n'ont-ils pas raison de manifester face à l'irresponsabilité de l'Etat ? Les cités universitaires d'où partent les produits piratés sont connues quoique ces lieux l'abritent pas des artistes !. Si l'on ne veut pas voir des jeunes auteurs, compositeurs et interprètes envahir la voie publique ou se faire justice, il faut que le ministre de la Culture, Augustin Kouadio, prenne ses responsabilités.




Souanga Adam's Régis

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