vendredi 1 juin 2007 par Autre presse

(La Haye, Pays-Bas) ? Plus de 2.500 représentants gouvernementaux provenant de 171 pays se réuniront à La Haye (Pays-Bas) du 3 au 15 juin 2007, pour la 14e conférence des parties de la Convention de Washington (CITES), soutenue par les Nations Unies. La CITES est un accord international entre des gouvernements, dont le but est de s'assurer que le commerce international d'espèces de faune et de flore sauvages ne menace pas leur survie.

Des propositions visant à permettre le commerce international d'ivoire d'éléphant constituent les points les plus controversés parmi les dizaines de propositions devant faire l'objet d'un vote.

Le Kenya et le Mali ont travaillé ensemble pour protéger les populations mondiales d'éléphants de tout commerce légal d'ivoire. Ces deux pays proposent un moratoire de 20 ans sur tous les commerces d'ivoire brut ou sculpté, à l'exception des trophées de chasse à usage non commercial et (dans le cas du Botswana, de la Namibie et de l'Afrique du Sud) des exportations d'ivoire consécutives à la vente unique de 60 tonnes d'ivoire autorisée lors de la 12e conférence de la CITES en 2002. Cette proposition est soutenue par le Ghana et le Togo, ainsi que par quatorze pays en faveur du moratoire. Des groupes de protection tels que IFAW (Fonds international pour la protection des animaux - www.ifaw.org) soutiennent également cette proposition et invoquent le niveau élevé du braconnage des éléphants causé par le commerce de l'ivoire.

Le Botswana et la Namibie se sont associés pour soumettre une proposition qui les autoriserait, ainsi que l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, à pratiquer un commerce illimité d'ivoire brut avec les partenaires commerciaux certifiés de la CITES. Le Botswana a également soumis une autre proposition visant à autoriser une vente unique de 40 tonnes d'ivoire maximum.

On estime que des milliers d'éléphants ont été tués ces quelques dernières années pour alimenter un marché illégal d'ivoire grandissant, et les experts craignent que ce nombre n'augmente si on autorise un quelconque commerce légal supplémentaire. Entre août 2005 et 2006, plus de 26 tonnes d'ivoire illégal ont été saisies, ce qui représente au moins 2.500 éléphants. En outre, une centaine de gardiens de parc nationaux au moins sont assassinés chaque année dans l'exercice de leurs fonctions, le dernier cas étant le décès de sept gardiens au Kenya et au Tchad au cours de ce mois de mai 2007.

D'autres espèces clés dont le sort pourrait être décidé à la conférence de la CITES incluent les baleines (le Japon poursuit sa stratégie de reprise de la chasse commerciale), les tigres (les quelques propriétaires chinois d'élevages de tigres font pression pour légaliser leurs opérations commerciales illicites), ainsi que la faune et la flore en général (les nations en faveur du commerce des espèces redoublent d'efforts depuis plusieurs dizaines d'années en vue d'affaiblir le mandat de protection de la CITES).

Le Fonds international pour la protection des animaux est la principale organisation internationale de protection des animaux et fait campagne depuis des dizaines d'années pour protéger les baleines, les éléphants et autres espèces menacées. IFAW participe également en tant qu'observateur aux conférences de la CITES, depuis plus d'une décennie, et travaille avec le Secrétariat de la CITES à Genève pour promouvoir la protection des espèces animales menacées par le commerce.

Source: APPA

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