L'état-major des armées a confirmé l'affectation du commandant du théâtre des opérations de Yamoussoukro, le colonel André Gouri, à Abidjan. La venue du com-théâtre semble rentrer dans la droite ligne des choses. Mais, ce n'est pas le cas.
Récemment en repos dans la capitale politique et administrative, le chef de l'Etat a été secoué par des soldats. Les recrues ?'Blé Goudé'' des Eaux et Forêts ont saisi l'opportunité de la présence de Laurent Gbagbo pour réclamer des primes. Les jeunes gens ont manifesté armes aux poings. Or, le colonel Gouri se devait de circonscrire cette ?'insurrection''. Son incapacité à gérer ce dossier de primes lui coûte aujourd'hui un rappel souple mais clair à l'état-major à Abidjan. Après le général Mathias Doué, débarqué après l'opération ?'dignité'' en novembre 2004, le successeur du général Philippe Mangou connaît aussi ?'l'humiliation''. On pourrait dire que Laurent Gbagbo punit ainsi le colonel Gouri. Son remplaçant serait le lieutenant-colonel Konan Boniface. Ce dernier est jusqu'à preuve du contraire le commandant des commandos-marins (Fumaco). Cet officier est dit très proche du chef de l'Etat. De Yamoussoukro, l'actuel Cema des FDS-CI, le général Philippe Mangou, a connu une promotion. Cela n'aura pas été le cas pour son successeur, victime expiatoire de la négligence des soldats. Le colonel André Gouri revient à Abidjan, à l'état-major, pour être au repos. Forcé. Même si la circonstance de ce repos est à déplorer.
Souanga Adam's Regis