jeudi 31 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

Le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo ne cesse de répéter à chacune de ses sorties que la guerre est derrière nous. A l'occasion du démantèlement de la zone de confiance, en avril dernier à Tiébissou, le champion de la refondation a encore répété sa célèbre phrase "La guerre est terminée !" Autrement dit, la paix est là et plus rien ne nous oblige à regarder dans le rétroviseur. De l'enseignant au médecin en passant par l'agent administratif, du magistrat jusqu'aux forces de défense et de sécurité, désormais, tous doivent embarquer dans le train de la paix. Gbagbo Laurent qui croit fermement à la paix, invite les "hiboux" qui circulent nuitamment de clan en clan à mettre un terme à la mesquinerie et à travailler au rayonnement de la Côte d'Ivoire. Les hommes du Gl. Philippe Mangou qui surveillaient la ligne de front adhèrent aux v?ux du chef de l'Etat, mais exigent avant tout que leur soient versées leurs primes de guerre baptisées (haut-les-c?urs). Le problème qui devient récurrent pourrait être une bombe à retardement dans le fragile processus de paix comme la question des grades des Forces nouvelles. Et depuis mardi dernier, des sources concordantes avancent que le ministre de l'Economie et des finances, Charles Diby Koffi serait menacé par les militaires. Les hommes en tenues reprocheraient à l'argentier de l'Etat ivoirien de confisquer leurs primes logées dans ses services. Ces primes des soldats qui coûtent 4 à 6 milliards de FCFA /mois, soit 50 à 72 milliards FCFA à l'Etat sont-ils vraiment domiciliés dans les services du ministre Diby Charles ? Le chef de l'Etat qui recevait les deux armées au palais présidentiel, lundi 07 mai dernier a été pourtant clair dans son explication sur cette importante question : "Nous sommes dans la cinquième année. Si les primes viennent quelquefois en retard, c'est parce que dès le départ, ce n'était pas prévu donc pas budgétisé". Cet extrait de propos du Président Gbagbo qui vient faire la lumière sur la gestion de cette nébuleuse dédouane le ministre de l'Economie et des finances dans les cheveux de qui on cherche vainement des poux. Ces militaires qui savent désormais à quelle porte frapper pour exiger leurs pécules pensent-ils que l'Etat ruse avec eux ? Le chef de l'Etat déclarant le 1er mai dernier que les enseignants ne sont pas plus importants que les médecins, les avocats et surtout les militaires qui portent les armes a fait la promesse aux hommes du Gl. Mangou en rassurant que "ce qu'on doit on vous payera". Alors pourquoi s'inquiéter ? Attendez donc, vous serez payés. Mais quand ! Attendez seulement.
Patrice Yao

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