mercredi 30 mai 2007 par Le Patriote

Journaliste émérite, Samba Koné a inculqué à ses jeunes confrères de Le Patriote les techniques pour savoir écrire, écrire juste, écrire bien . Un exposé didactique et très instructif. Vendredi dernier, peu après leur arrivée à l'hôtel Tereso de Grand-Bassam, dans le cadre du séminaire de formation et de réflexion initié par le journal, les rédacteurs de Le Patriote étaient loin de se douter, qu'une surprise les y attendait. Pas n'importe laquelle. Un cours magistral sur les techniques d'écriture journalistique, comme on en dispense, à coût de millions de nos francs, dans les grandes écoles de journalisme dans le monde. Toutefois, la surprise est relative, d'autant que le formateur, Samba Koné, a du coffre. Formé en Occident, il a dirigé pendant une quinzaine d'années l'Agence ivoirienne de presse, avant de présider aux destinée entre 2004 et 2006, de l'OLPED (Observatoire pour la liberté de la presse, l'éthique et la déontologie. Il assure aujourd'hui la présidence du RIIAAM (Réseau international des instances africaines d'autorégulation de médias). C'est donc toute cette somme d'expériences, surtout de pratique journalistique, que Samba Koné a transmis, avec méthode et pédagogie, aux journalistes de Le Patriote . Il leur a d'abord rappelé qu'on écrit pour être lu, compris, pour divertir, renforcer le sentiment d'appartenance et surtout, pour se donner à soi-même les moyens de comprendre le monde, histoire d'agir efficacement. Ensuite, Samba Koné a invité sur la nécessité d'aller droit au but, de privilégier la clarté du langage et du message; Cela passe, à ses yeux, par la construction de phrases courtes, le respect de l'orthographe des mots utilisés, de la syntaxe et l'utilisation d'un vocabulaire accessible. De même, il a souligné l'obligation pour le journaliste de répondre, dans son article, aux fameuses, six questions : qui (sujet de l'info), quoi (l'action), où (le lieu de l'événement), quand (la date) comment (les moyens mis en action) et pourquoi (les causes) les objectifs, les raisons du fait). Tout en insistant sur le caractère concis, actif, simple et précis de la phrase journalistique, Samba Koné a conseillé l'usage maximum du présent de l'indicatif, comme temps de narration. C'est vivant, actif et pratiquant, sans risque , a-t-il ajouté. Samba Koné a par ailleurs égrené les genres journalistiques qu'il classe en trois groupes : ceux dits informatifs, notamment la brève (information courte, brute sans commentaire et titre), le filet (information courte, sans commentaire et titrée) ; ceux dits de commentaire singulièrement la critique, l'édito, la chronique, le portrait, le billet et ceux qu'on qualifie de nobles : l'enquête (qui vise à découvrir la vérité, à faire le point sur une question), le reportage (qui donne une vision personnelle de l'info) et l'interview (joute oratoire entre le journaliste et l'interviewé). Avant de rédiger un article, le journaliste doit connaître son public, déterminer son message, choisir l'angle d'attaque de son papier, sélectionner et hiérarchiser les infos , a-t-il conflu, sous un tonnerre d'applaudissements. Un exposé qui a ravi plus d'un séminariste et surtout permis aux journalistes de Le Patriote de renouer avec les rudiments de la profession.


Y. Sangaré

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