Peut-on prendre des libertés en étant un journal de combat ? C'est autour de cette problématique que Raphaël Lakpé, journaliste et directeur scientifique du séminaire de formation et de réflexion initié par "Le Patriote" à l'hôtel TERESO de Grand-Bassam, a articulé sa réflexion sur le thématique, "Journal de combat et éthique journalistique . Selon lui, un journal de combat, un journal d'opinion, un journal d'engagement décrivent des réalités qui renvoient aux mêmes considérations générales. Raphaël Lakpé estime que même si un journal d'engagement à une connotation plus brutal au cours du combat, il n'en demeure pas moins que ces deux journaux présentent les mêmes caractéristiques : "Ils ne sont pas neutres". Toutefois, le conférencier admet que tout journal ne peut manger le totem de la profession à savoir la crédibilité. C'est pourquoi, préconise-t-il, tout journal doit respecter une éthique . De même, le journaliste, à l'en croire, doit respecter les faits, publier de des informations dont la véracité et l'origine sont établies, ne pas user de méthode déloyale pour recueillir une info, ne pas accepter une consigne administrative. Il doit également assumer les responsabilités pleines et entières de ses articles, refuser tout avantage en numéraire ou honoraire pour services rendus ou attendus, ne pas révéler sa source d'informations. Tout comme, il ne doit pas inciter à la violence, au tribalisme, à la xénophobie, faire l'apologie de la guerre ou encore doit s'interdire tout plagiat. S'agissant de l'objectivité, Raphaël Lakpé est sans équivoque : elle est relative. Ce n'est pas une valeur essentielle pour la profession. Dans l'intérêt de ses lecteurs, le rédacteur fait des choix d'angle dans la rédaction de ses papiers, mais ne doit pas tronquer les faits . Au cours des échanges, Samba Koné a affirmé qu'il n'y avait pas de honte à être un journal de combat. Mais pour lui, "Le salut de la presse passe nécessairement par le Professionnalisme. Au-delà de l'action habituelle, il faut aller chercher des lecteurs dans d'autres zones . De toute évidence, un seul mot conditionne le succès d'un journal : le professionnalisme. Un credo que "Le Patriote" a décidé de d'épouser
. Y. Sangaré