mercredi 30 mai 2007 par Le Patriote

Une semaine seulement après la déclaration du Président du Rassemblement des Républicains, Alassane Ouattara, demandant à ceux qui veulent partir, de partir, l'ADR, l'Alliance Démocratique et Républicaine se dévoile. Ses dirigeants sortent peu à peu de leur retraite. Jean Jacques Béchio et Khalil Ali Keita sont sur le chemin du retour. Dans la même veine, Patrice Guéhi, connu pour être de la nouvelle aventure, a fait une sortie, hier mardi, dans le quotidien pro gouvernemental. A la lecture de cette interview, le sentiment est net que les initiateurs de ce parti en gestation ne veulent partir qu'en étant sûrs que le ministre Zémogo Fofana soit leur leader. Il le dit en des termes assez clairs : en tout état de cause, si c'est l'option de partir qui s'impose, il nous faut un leader, et ce leader-là, nous pensons que c'est bien Zémogo. Nous l'approchons donc, comme d'autres cadres l'approchent . Cependant, Patrice Guéhi s'empresse tout de suite à mettre un bémol à ses motivations. Seulement, dit-il, il n'a pas encore dit s'il est avec nous. Mais il est très attentif à ce que nous faisons. Autant il est très attentif à ce que Alassane Dramane Ouattara et bien d'autres personnes lui disent. Nous pensons pour notre part qu'il peut nous amener à créer un véritable mouvement qui aidera à instaurer la démocratie au sein du RDR . Le paradoxe est entier. En même temps qu'ils veulent quitter le RDR, Patrice Guéhi et ses amis veulent y demeurer. A l'image de ce curieux personnage qui aspire à arriver sans partir. A la vérité, les initiateurs du parti annoncé se trouvent à la croisée des chemins. Avant de faire le bond, ils se cherchent un leader. Ils sont d'autant plus embarrassés que Zémogo Fofana ait rejeté, devant la direction du Rassemblement des Républicains, toute idée de quitter les rangs du parti domicilié à la rue Le pic de Cocody. Sans ambages, il a dit qu'il sera le dernier à quitter le RDR . Au dernier Secrétariat général de son parti, le Président Alassane Ouattara a déclaré qu' il n' y a pas de cas Zémogo Fofana . En d'autres termes, que ce dernier est en phase avec son parti. Tout indique donc que les initiateurs de ce qui est présenté tantôt comme un parti, tantôt comme un mouvement, vivent véritablement un dépit amoureux. Pis, ils veulent qu'on leur offre des postes de responsabilités. Ils auraient pu le dire très clairement au lieu de s'adonner à ce jeu puéril, qui ressemble fort bien à du chantage.Pour sûr, le brouillard ne sera pas enveloppé indéfiniment. Avec le temps, les masques vont tomber.

Bakary Nimaga

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