mardi 29 mai 2007 par Le Patriote

Deux poids deux mesures ? C'est à cette interrogation que les acteurs de la filière tentent de répondre dans l'affaire qui oppose désormais la BOA (Bank of Africa) au FDPCC (Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs café-cacao de Côte d'Ivoire). En effet, suite à la dernière décision de justice de la Cour suprême, une ordonnance du président Tia Koné a suspendu l'installation d'une administration provisoire au FDPCC. Ce qui autorise par ricochet, le conseil de gestion présidé par M. Henri Amouzou exercer comme par le passé car blanchi par la plus haute juridiction de ce pays. Cela, la BOA ne semble pas l'entendre. Elle qui refuse des opérations du conseil de gestion légal du FDPCC. Selon M. Fernaud Koffi, responsable de la communication au FDPCC que nous avons joint au téléphone, la BOA refuse de faire des décaissements au profit de l'actuel conseil de gestion. Le vendredi 26 mai dernier, nous avons voulu faire des opérations sur notre compte domicilié à la BOA, mais les responsables de cette banque nous ont opposé un refus catégorique. Lorsque ce même vendredi notre service juridique a rencontré par la suite les responsables de la BOA, la banque a fait savoir qu'elle n'a pas apprécié que la presse l'ait accusé d'avoir accepté de décaisser 70 millions de Fcfa au profit de l'administrateur provisoire. Alors qu'une décision de justice suspendait cette administration. Mettant également en doute, la décision de justice de M. Tia Koné, elle a donc refusé l'opération du FDPCC , a expliqué M. Koffi. Pour lui, cela est inadmissible et même incompréhensible. Car si la BOA n'a pas eu de mal à payer quelqu'un qui était dans l'illégalité, nous ne comprenons pas pourquoi elle refuse de payer le FDPCC qui agit dans la légalité, fort de l'ordonnance de la Cour suprême qui nous autorise à fonctionner comme par le passé. Ce qui nous amène à nous interroger sur les raisons qui ont motivé le décaissement des 70 millions de la BOA à l'administrateur provisoire et sur les complicités internes , a martelé M. Koffi.

Jean Eric ADINGRA

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