mardi 29 mai 2007 par Notre Voie

Trouver un nouveau leader capable de refaire l'unité du PDCI-RDA mise à mal par Henri Konan Bédié à travers son comportement jugé abject, réconcilier les uns et les autres au sein du parti cinquantenaire et redynamiser le PDCI-RDA pour préparer son retour au pouvoir dans les cinq prochaines années. Tels sont les objectifs que se sont assignés des barons du PDCI et non des moindres au nombre desquels figureraient Camille Aliali, Abdoulaye Diallo et Denis Bra Kanon, soutient une source crédible proche du parti créé par feu Félix Houphouet-Boigny. Ces barons du PDCI, dont la large majorité a boudé le conclave de Daoukro tenu le 19 mai 2007 à l'initiative de Bédié et de ses partisans, estiment, tout comme le clan akan du parti que l'actuel président du PDCI-RDA constitue plus un problème qu'une solution pour la reconquête du pouvoir d'Etat par le parti?. Fort de ce constat, ils se sont lancés depuis plusieurs mois à la recherche de l'homme providentiel?. Leur choix se serait porté sur Lambert Kouassi Konan, ex-ministre de l'Agriculture sous l'ère Bédié, mais également émissaire du PDCI en Afrique du Sud au plus fort de la crise lors des négociations de Pretoria. La raison ? Lambert Kouassi Konan n'est pas belliqueux comme Bédié. Il est l'ami de tout le monde au sein du parti et en dehors. Il n'a pas de problèmes avec Fologo, Bombet ni avec le Président Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, BannyIl n'a pas d'ennemis à notre connaissance au sein du PDCI ou d'un quelconque autre parti politique ivoirien?, précise notre source. Avant d'ajouter qu'à l'instar des barons du parti, de nombreux militants du PDCI sont sûrs et certains que le parti cinquantenaire n'ira pas en rangs unis à la prochaine élection présidentielle. Il y aura des candidats indépendants. Parmi ceux-ci, l'on cite Emile Constant Bombet. A qui on attribue, à tort ou à raison, des liens étroits avec le courant PDCI -Nouvelle Vision?. Conscients de cette situation, des barons pensent que le PDCI-RDA ne devrait pas présenter de candidat à l'élection présidentielle à venir au risque de se faire humilier. D'autant que Henri Konan Bédié ne serait pas, pour eux, le candidat idéal. Ils estiment, par conséquent, que le PDCI devrait se donner un nouveau leader et cinq années pour reconquérir le pouvoir. Le temps de refaire son unité et sa vitalité.
Autre fait notable, le cas Charles Konan Banny. On sait qu'il veut être le candidat du PDCI pour l'élection présidentielle dans les cinq prochaines années. Il s'active actuellement avec son staff pour affaiblir le PDCI sous Bédié et le récupérer ensuite. Mais ni de nombreux barons ni le clan akan ne veulent de lui. Tout comme Bédié, il n'est pas l'homme de la situation?, conclut notre source.
Le PDCI-RDA version Henri Konan Bédié est embourbé dans une profonde crise de légitimité accentuée par l'alliance scellée avec le RDR d'Alassane Ouattara et les ex-mouvements rebelles dont les militants du vieux parti s'interrogent encore sur l'opportunité.
Face aux militants du PDCI réunis en conclave à l'hôtel de la Paix de Daoukro, Bédié a tenté de minimiser l'ampleur du mal qui ronge le PDCI-RDA : cette cohésion nécessaire est à mes yeux, malheureusement encore trop, mise à mal dans nombre de nos délégations départementales et communales du fait des querelles de leadership, des conflits d'autorité et d'ambitions. J'invite tous les responsables que vous êtes, à la maîtrise de ces ambitions légitimes dont la satisfaction passe par notre succès national à l'élection présidentielle?.



Didier Depry didierdepri@yahoo.fr

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