mardi 29 mai 2007 par Fraternité Matin

El Hadj Fofana Fagnigué Daouda, frère aîné de Zémogo Fofana, ancien ministre et secrétaire général adjoint du RDR chargé des Relations extérieures, repose à jamais à Sissèdougou (sous-préfecture de Boundiali). Décédé le 21 mai dernier au CHR de Korhogo, il a été conduit à sa dernière demeure vendredi dernier.
A cette douloureuse occasion, la direction du RDR a brillé par son absence. Alassane Ouattara, président du parti dont le nom figure dans le communiqué de presse, n'était pas présent et n'a désigné aucun cadre du RDR pour le représenter. Il y a mieux ou pis. Amadou Gon Coulibaly, secrétaire général délégué du RDR et proche parmi les proches d'ADO, n'a pas effectué le déplacement de Boundiali pour cet événement malheureux qui concerne sa famille au premier chef sa s?ur cadette, Djatou Gon Coulibaly, étant l'épouse de l'ancien ministre Zémogo Fofana.
C'est un signe qui ne trompe pas. Le divorce semble être consommé entre le secrétaire général adjoint du RDR chargé des Relations extérieures et la direction du parti. Car, dans la lutte à mort qu'elle a engagée contre les dissidents dont certains ont été assimilés à des voyous, la direction du parti des Républicains ne veut plus masquer son jeu. Que ceux qui veulent partir, partent, a indiqué Ouattara aux dissidents. Le parti vient de montrer à Zémogo la porte de sortie.
Il est vrai qu'au cours de son secrétariat général du 24 mai dernier, le RDR a ménagé ce cadre influent, pourtant soupçonné de préparer la formation d'un nouveau parti politique, et sanctionné Adama Bictogo qui a été suspendu d'activité politique officielle pour avoir annoncé la création d'un cercle de réflexion (courant politique); car il n'a pas voulu mettre tous ses ?ufs dans le même panier. Mais le boycott actif des funérailles du frère aîné de Zémogo en dit long sur la crise de confiance qui vient de s'installer et qui ne pourrait que renforcer l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur dans sa détermination à porter sur les fonts baptismaux un parti politique, si telle était sa volonté.
A l'inverse, le Premier ministre Soro Guillaume a été présent à toutes les étapes. Vendredi, jour de l'inhumation, il s'est fait représenter par Ben Laden, chef de guerre de Korhogo, et dimanche, jour du sacrifice du 7ème jour, il a fait un don par le truchement de l'ancien ministre Tuo Fozié.

F. M. Bally

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