mardi 29 mai 2007 par L'intelligent d'Abidjan

A l`occasion de la journée internationale de lutte contre les médicaments de la rue hier lundi 28 mai 2007, le Conseil National de l`Ordre des Pharmaciens (Cnop) a lancé sa campagne nationale de sensibilisation contre les dangers liés à cette pratique. Au siège de la Cnop, le Dr Kouassi Parfait, président du Conseil a fait un certain nombre de recommandations envers les acteurs bien ciblés que sont : les pharmaciens, les pouvoirs publics et les patients. Aux pharmaciens, le Cnop a exigé : la traçabilité des réapprovisionnement depuis le fabricant jusqu`aux pharmacies ; l`approvisionnement auprès de sources fiables ; d`agir pour maintenir à l`officine la qualité et la sécurité. Concernant le fait que des pharmaciens sont à la base de l`approvisionnement du marché de la rue, Dr Kouassi a souligné qu`il existe dans leur milieu comme partout ``des brebis galeuses, mais des mesures sont prises par le Conseil pour les mettre hors d`état de nuire``. La balle revenant maintenant aux autorités pour retirer la licence de ces quidams. Justement, à l`endroit des pouvoirs publics, il a demandé : un renforcement de la réglementation pharmaceutique, dans le sens d`une plus grande coercition ; de s`engager contre toutes les sources illégales de dispensation du médicament qui représentent un niveau d`insécurité inacceptable pour les patients, de développer des stratégies transnationales et pluridisciplinaires de lutte contre les contrefaçons. Quant aux patients, le Cnop rappelle que tout médicament peut être dangereux sans l`accompagnement d`un professionnel de la santé. Le Conseil leur a donc recommandé de se procurer les médicaments uniquement dans le circuit officiel de distribution, notamment dans les officines. Le président du Conseil a égrainé pour une prise de conscience des maux engendrés par l`automédication. ``Les médicaments de la rue, ont engendré depuis quelque temps une augmentation dangereuse des cas d`insuffisances rénales, d`atteintes cardiovasculaires, de perforations intestinales, d`hépatites et de résistances aux antibiotiques``, a-t-il souligné. Il faut souligner que depuis 2002, en application des recommandations du forum de Dakar, les organisations pharmaceutiques africaines ont institué la semaine de sensibilisation sur les dangers du marché illicite de médicaments en Afrique. Débutant chaque 28 mai, cette campagne va se traduire par la mise sur pied de divers supports d`information (affiches, patchs, autocollants, spots télé, colloques, etc.).
Il s`agit pour les pharmaciens d`attirer l`attention de chacun sur ce grave problème de santé publique.

Olivier Guédé

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