samedi 26 mai 2007 par Notre Voie

La Première Dame Simone Ehivet Gbagbo s'est saisie du dossier de la Société ivoirienne de coco râpé (SICOR) saccagée, en juillet 2006 dernier, par les jeunes riverains de la bande littorale de Grand-Lahou. Ces derniers ont exigé le départ de la société et la rétrocession des terres sur lesquelles sont implantés les 4930 ha de cocoterie, suite à des revendications sociales. C'est la ministre Clotilde Ohouochi, conseiller spécial du président de la République chargé des affaires sociales, à la tête d'une forte délégation du cabinet de la Première Dame, que cette dernière, informée du dossier Sicor par les autorités administratives et politiques du département et par les écrits de la presse, a dépêché sur le littoral le mardi 15 mai dernier, pour s'imprégner des contours de l'affaire et proposer sa solution pouvant réconcilier les deux parties en conflit, la direction de la société et les populations Avikam.
C'est M. Etienne Djama, porte-parole des populations riveraines, qui fut le premier à manifester la colère du peuple avikam contre la Sicor. Le peuple avikam n'est pas vendable. Seulement des gens sans foi ni loi nous ont dépossédés depuis 1977 de nos terres gratuitement à l'ex-Palmindustrie, qui en 1996, les a vendues à 4 milliards FCFA à la Sicor?, a-t-il déploré. Avant de se réjouir de l'arrivée de la délégation envoyée par la Première Dame pour s'imprégner de la situation. Il a alors donné la caution des populations des 11 villages de recevoir à nouveau la société de l'homme d'affaires libanais Sayeg Hussein sur leur sol.
Kokora Joseph, chef de Groguida (un village du département de Grand-Lahou), a fait l'historique de l'installation de la Palmindustrie et de la Sicor sur leur sol. Sur ce fait, il a soutenu et déploré le fait que ces terres ont été octroyées par l'Etat à ces différentes sociétés sans aucune consultation, pire après avoir brimé ceux des paysans qui s'y opposaient et surtout sans aucun dédommagement. Il a fait le récit de plusieurs brimades subies par ses populations de la part des administrateurs de ces époques pour leur arracher ces terres. Faisant ensuite le récit des diverses négociations qui ont suivi l'arrivée de la Sicor sur leurs terres. Partant de propositions de 100 millions FCFA, 40 millions à 12 millions FCFA annuels ce jour à reverser aux villages.
A sa suite, MM. Diplo et Emmanuel Abouré, respectivement représentant de la jeunesse et chef du village hôte de Likpilassié et la représentante des femmes du littoral ont tous déploré les rapports discourtois qu'entretient l'homme d'affaires avec les populations et le manque de d'oeuvres sociales de sa part, à savoir ambulance, dispensaire comme le faisait la Palmindustrie.
La ministre, après avoir écouté ces populations, leur a promis le soutien de la Première Dame pour régler à l'avantage de tous la situation. Elle s'est réjouie de la parole donnée par les populations de voir la société revenir. La Première Dame nous a envoyés et nous avons obtenu des populations que la société revienne. C'est un grand pas. Aussi allons-nous tout faire pour que définitivement pour les deux parties signent un protocole d'accord qui arrange tout le monde?, a-t-elle dit. Cette réunion de réconciliation a eu le soutien de tout le gotha politique et administratif du département.


Sam-Wakouboué samwakouboue@yahoo.fr

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