Dix jeunes gens, tous des civils, arrêtés dans les zones ex-Forces nouvelles et détenus depuis plusieurs mois à Bouaké (2004 pour les uns et 2005 pour les autres), ont été libérés hier par les Forces armées des Forces nouvelles. Puis convoyés aussitôt sur Abidjan par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Il s'agit de jeunes, pour la plupart Ivoiriens, (parmi eux, un Burkinabé) " non combattants ", arrêtés selon eux, pour des délits qu'ils n'ont jamais commis. Hier après-midi, au moment où nous les trouvions dans un maquis, aux 2 plateaux, ils s'apprêtaient à regagner leurs familles respectives. Ils tenaient en main, un sac dans lequel était rangé quelques habits et leur attestation de mise en liberté. Selon M. Carlo Piccinini, coordinateur régional du CICR qui a refusé quelques instants plus tôt de donner des informations concernant ces jeunes, cette opération est la énième du genre depuis le 12 avril dernier. " Plusieurs personnes ont été déjà libérées, mais dans la discrétion totale ", a-t-il indiqué. Avant d'ajouter que le CICR a pour rôle de faciliter le processus, mais n'intervient pas dans la sélection des personnes à libérer. Car, dira-t-il, cela est du ressort strict des autorités. Dans les jours qui viennent, deux gendarmes et un agent des Eaux et forêts encore à Bouaké, seront remis par les FN au Com-zone, qui les remettra officiellement à l'état-major des FDS.
Casimir Djezou