samedi 26 mai 2007 par Fraternité Matin

Le Premier ministre a conduit, hier, une délégation chez le Président burkinabé, Blaise Compaoré. Le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro, a estimé, vendredi à Ouagadougou, que ??la paix est possible en Côte d'Ivoire?, après le début de la mise en oeuvre de l'Accord politique qu'il a signé le 4 mars dans cette ville avec le Président de la République, Laurent Gbagbo. C'était au sortir d'une audience que lui a accordée, dans l'après-midi, le Président du Burkina Faso, président en exercice de la CEDEAO et facilitateur dans la crise ivoirienne. J'ai expliqué au Président que l'Accord politique de Ouagadougou est en marche, et que les Ivoiriens considèrent que la paix est possible en Côte d'Ivoire?, a déclaré à la presse M. Soro, à l'issue de l'entretien et cité par l'AFP. Guillaume Soro est arrivé en fin de matinée à Ouagadougou pour une visite officielle?. Nous sommes venus donner cette note d'espoir au Président Compaoré, qui nous a encouragés et s'est réjoui des progrès notables enregistrés dans le sens de la sortie de crise en Côte d'Ivoire?, a-t-il ajouté, selon la même source. Il a par ailleurs assuré que la réforme de l'armée ivoirienne prévoyant la réunification des forces loyalistes et ex-rebelles est en cours de résolution?. Nul doute, une solution définitive sera trouvée afin que nous puissions procéder rapidement à la réunification des deux armées?, a-t-il rassuré. En exhortant le Président Compaoré à poursuivre ses bons offices? afin que soient surmontées les quelques difficultés qui pourraient se poser? le long du processus de paix. Dans une note d'information émanant de ses services, ??le Premier ministre Soro Guillaume a effectué un voyage officiel au Burkina Faso en vue de présenter au Président Blaise Compaoré, facilitateur des pourparlers de paix inter-ivoiriens, la feuille de route du gouvernement''. Il est accompagné de quelques membres de son cabinet. Le 11 mai dernier, le Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) de l'Accord de paix, dirigé par M. Compaoré, a fortement exhorté? les deux parties à activer? la mise en oeuvre de certaines étapes du processus de paix, notamment le redéploiement de l'administration, l'organisation des audiences foraines, le démantèlement des milices, le regroupement des combattants et le stockage des armes.
Le 19 mai, 1027 ex-combattants ont déposé leurs armes entre les mains du Chef de l'Etat à Guiglo en présence du Représentant spécial par intérim du Secrétaire général de l'ONU, Abou Moussa.

Selon l'Accord de Ouagadougou, tous ces points devaient être mis en oeuvre deux semaines? après la formation du gouvernement. La composition de l'équipe ministérielle de M. Soro a été rendue publique le 7 avril. L'Accord de Ouaga a apporté une dynamique nouvelle au processus de paix qui s'était enlisé.

Paulin N. Zobo

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