La situation est très tendue à l'Ouest du pays depuis le passage du chef de l'Etat le samedi 19 mai dernier dans le cadre du désarmement des milices. Le partage des 60 millions de don du Président de la République a consacré la rupture entre les groupes d'auto-défense. Mais, ceci n'est que la face visible de l'iceberg. au fond, les jeunes se disent véritablement déçus du comportement de certains de leurs cadres (le plus souvent Fpi) dont Taï Zoué, conseiller du président de la République, Eloi Oulaï et Pol Dokoui. Le dernier cité, qui aurait gardé par dévers lui, 249 millions de Fcfa des combattants juste après Marcoussis. Ce qui a poussé même des hommes de Maho Glofiéhi basés au premier barrage de Ziaglo, à basculer à l'Udpci. Rappelons que c'est à ce premier barrage que Blé Guirao, ex-président de la Judpci, a été arrêté avec toute sa délégation alors qu'il allait à la levée de lit de son père. C'est donc dans ce contexte de confusion que six éléments de la Force spéciale Lima étaient au domicile du colonel Yédess le mercredi nuit, de 20h à 21h 45. Joint sur le coup, le Cema de la Fs Lima, Dossia Julien a parlé d'une simple visite de courtoisie et de compte rendu de la cérémonie de désarmement à Guiglo. Mais Selon toute vraisemblance, ils auraient discuté de choses plus sérieuses. Pour mémoire, c'est le Colonel Yédess qui dirigeait les opérations militaires à l'Ouest, avant la nomination du Colonel Guié Globo comme gouverneur militaire. A ce titre, il connaît mieux que quiconque tous ses ?'petits'' auprès desquels il a de l'audience et peut par conséquent, peser de tout son poids dans l'apaisement des tensions à l'Ouest. Par ailleurs, Dossia Julien a émis le v?u de voir lever la sanction qui frappe le Colonel Yédess depuis l'attaque de Guitrozon et de Petit Douékoué. Il a été débarqué de sa fonction de commandant des opérations à l'Ouest par les autorités militaires en tant que premier responsable de la zone, il a été sanctionné. Mais, nous pensons actuellement que, à partir du moment où nous allons à la paix , il est temps de lever la sanction qui pèse sur lui () car nous avons combattu avec lui et nous savons qu'il n'y était pour rien?, a-t-il justifié. Peut-être que sa médiation auprès des combattants de l'Ouest fera baisser les tensions qui ne sont que trop.
Serge Zamblé