samedi 26 mai 2007 par Le Front

La grève entamée depuis le 13 janvier dernier par la coordination nationale des enseignants et chercheurs (Cnec) et qui se poursuit en dépit des deux décrets portant sur la reconnaissance du doctorat dans le supérieur et celle de la bi- appartenance des praticiens hospitaliers enseignants, était au centre d'une conférence de presse, animée hier, vendredi par le ministre Cissé Bacongo. Il s'agissait pour le premier responsable de l'Enseignement supérieur en Côte d'Ivoire de donner une explication sur le fait qu'un modus vivendi n'ait pas encore été trouvé entre le gouvernement et les grévistes. Selon le ministre, trois revendications majeures justifient le mouvement des enseignants et chercheurs : ce sont le retour des chercheurs du CNRA à la fonction publique, la reconnaissance du doctorat dans la grille salariale de la fonction publique, et la reconnaissance de la bi-appartenance des enseignants exerçant dans les centres hospitalo-universitaires. A la date du 31 mars dernier, la commission traitant du retour des chercheurs a livré ses conclusions en indiquant que le statut de la fonction publique ne permet pas la réintégration de ces chercheurs dans la mesure où ils avaient démissionné et ne figurent donc plus de ce fait dans le fichier de la fonction publique , a expliqué le ministre. Quant à la reconnaissance de la bi-appartenance, le principe est acquis avec la prise du décret. Cependant, là où les discussions achoppent, c'est le fait que le décret n°2007-481 du 16 mai 2007 ne précise pas de montant relativement au salaire. Pour Cissé Bacongo, il n'appartenait pas au décret de définir une grille salariale comme l'exige la Cnec. Après la prise de ce décret, il fallait mettre en place une commission technique composée des syndicats, du ministère de la Fonction publique, du ministère de l'Enseignement supérieur et du ministère de l'Economie et des Finances se réunissant pour définir la grille sur laquelle la CNEC devait être intransigeante. Je pense que nous avons eu une divergence d'approche , a supposé le ministre Cissé Bacongo. Selon le ministre, les grévistes ont souhaité avoir un dialogue direct avec le chef de l'Etat qui s'est montré favorable à cette requête. L'autre sujet d'actualité qui a suscité la réaction du ministre, demeure le regain de violence de la fesci. Ces actes ne sont pas acceptables, car ils mettent en péril une situation déjà précaire , a-t-il condamné et de les exhorter à savoir raison garder, Car, dira-t-il, tout est en train d'être mis en ?uvre pour que les enseignants reprennent dans un bref délai les cours
Toutefois, les craintes d'une année blanche demeurent. A ce sujet, le ministre Cissé Bacongo a tenu à rassurer que l'année peut être rattrapée si les enseignants consentent, dès maintenant, à reprendre le travail et à renoncer à une partie de leurs vacances.



Alexandre Lebel

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