vendredi 25 mai 2007 par Le Patriote

Depuis le mardi 22 mai, la ville de Duékoué est sous tension. Le mouvement de protestation initiée par l'Alliance des Patriotes Wê (APWê), suite à la non satisfaction de leur revendication, qui est la paie de leur prime de démantèlement, continue de faire des vagues. Au quatrième jour de la manifestation, c'est l'ensemble de toutes les milices de cette région, selon nos sources qui est rentré dans la danse. Venus des ville de Guiglo, et de Blolequin, les éléments du Mouvement Ivoirien pour la Libération du Grand Ouest (MILOCI), du pasteur Gammi, du Front de Libération du Grand ouest (FLGO), de Maho Gloféhi Denis et de l'Union des Patriotes Résistants du Grand Ouest (UPRGO) se sont ajoutés à leurs frères d'armes de l'APWê de Monpoho Julien allias Colombo, pour maintenir le siège du quartier Carrefour de Duékoué. Ce sont plusieurs milliers de combattants, selon ceux d'entre eux que nous avons eu au téléphone, qui comptent contre vents et marrées, selon leur propre terme, rentrer en possession des deux cent cinquante mille (250000) FCFA, de prime promis par le ministre Kadet Bertin, et que détiendraient par devers eux leurs différents leaders. Ce dernier, attendu selon nos sources à Duékoué n'y était pas encore au moment où nous mettons sous presse. Selon notre informateur, la réunion prévue avec le Préfet militaire de la ville, le colonel Detoh Letto, hier jeudi 24 mai, n'a pu avoir lieu, ce dernier, se remettant à la médiation du ministre Kadet Bertin. Face à ce qu'il qualifie de duperie , notre interlocuteur a tenu les propos suivants, nous voulons la paix, mais qu'on ne se foute pas de nous, sinon nous allons reprendre nos armes là où nous les avons laissées . A la question de savoir s'ils ont encore des armes après celles qu'ils ont remis au chef de l'Etat, l'homme après quelques balbutiements nous a répondu ceci on sait comment on a fait pour avoir nos premières armes. Par le même procédé, nous allons avoir des armes pour monter sur Abidjan pour nous faire entendre . Aussi, selon notre interlocuteur, il n'est plus question qu'un cadre de notre région serve d'intermédiaire entre nous et le chef de l'Etat , ces derniers soutient il, sont aussi corrompus que nos leaders de guerre . Sur médiation du préfet militaire, la famille de Colombo qui était pris en otage dès le début du soulèvement, a été libérée hier jeudi 24 mai. Une fois encore, notre volonté de joindre le pasteur Gammi est restée vaine, son portable étant constamment fermé. Quant à Colombo, une fois encore, il a proféré des menaces à notre endroit. Voici l'entretien que nous avons eu avec lui. Colombo, bonsoir, nous sommes du quotidien le Patriote. Et Colombo de répondre : Et alors, je vous dois ? Non vous ne nous devez pas, seulement qu'on veut avoir votre version des faits. Et Colombo de répliquer, vous écrivez du n'importe quoi sur les gens et vous voulez leur parler. Je vous connais tous, j'aurai votre peau à Abidjan. Imbécile. Le téléphone se coupe. Nous venons d'être raccroché au nez.
Thierry Latt (Info Patrick Gondo)

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