Dura lex sed lex. La loi est dure mais c'est la loi. La Cour suprême, après avoir jugé recevable le recours en cassation exercé par la Poste de Côte d'Ivoire le 24 février 2007, suite à la rébellion de l'ex-DG Zéhi Sébastien qui avait décidé de se maintenir à son poste, malgré la décision du 14 février 2007 de cette juridiction, qui suspendait sa réinstallation vient de trancher. En effet, compte tenu de la rébellion administrative orchestrée par Zéhi Sébastien, depuis le 02 février 2007, le Conseil d'administration s'était pourvu en cassation auprès de la Cour suprême. Celle-ci ayant reconnu qu'il existe en l'espèce une difficulté d'exécution de la décision querellée, a donc ordonné, par ordonnance n° 044/07 enregistrée le 23 mai 2007, la suspension de l'exécution de l'arrêt n°56 rendu le 2 février 2007 par la Cour d'Appel d'Abidjan jusqu'à ce que la Chambre judiciaire vide sa saisine sur le fond . Selon la grosse, et conséquemment à cette ordonnance, le président de la République de Côte d'Ivoire mande et ordonne à tous huissiers de Justice à ce requis de pouvoir à l'exécution du présent arrêt, aux procureurs généraux près les cours d'Appel d'Abidjan, de Bouaké, de Daloa et du Procureur de la République d'y tenir la main, à tous Commandants et Officiers de la force publique de prêter main-forte lorsqu'ils en seront légalement requis . Mais les observateurs de la vie économique s'étonnent du bras de fer que Zéhi continue de faire avec la Cour suprême, voulant même donner à son président et à l'ensemble de la justice ivoirienne un cours de droit. Aujourd'hui le débat est clos avec cette grosse qui vient enfoncer Zéhi. Le Conseil d'administration de la Poste de Côte d'Ivoire attend donc que le Procureur de la République, se conforme à la grosse qui a été prise par le président de la Cour suprême et qu'il signe la réquisition devant permettre à la force publique de faire partir Zéhi de son bureau .
Jean Eric ADINGRA