vendredi 25 mai 2007 par Le Patriote

C'est sûr, Kouchner n'est pas Douste- Blazy. Homme de Gauche dans un gouvernement de Droite, le nouveau chef de la diplomatie française est aussi plus charismatique. Son engagement pour la défense des grandes causes humanitaires, à travers les continents et aussi son passage au Kosovo en a fait une personnalité respectée et surtout écoutée. C'est à cet homme, qui a eu le courage de se dire favorable à l'action des Etats-Unis en Irak dans une France totalement mobilisée par Jacques Chirac contre la guerre, qui a en charge la diplomatie française. Partisan du ?'devoir d'ingérence'', il est certain qu'avec lui, la politique étrangère de la France notamment en Côte d'Ivoire ne sera pas faite d'éternelles hésitations. Mieux, il n'est pas un nigaud en ce qui concerne le dossier ivoirien. Je suis prêt à venir en Côte d'Ivoire pour aider le peuple ivoirien. Je pense que, pour résoudre ce genre de conflits internes, il faut être présent au quotidien avec les protagonistes. D'où, les limites de la médiation de Thabo Mbeki, le président sud africain , déclarait-il fin 2005 au ?'Patriote''. Et de conclure en lançant cet appel aux Ivoiriens : N'allez pas, messieurs, vous détruire sans vous parler avant de mourir . Un discours prémonitoire puisque deux ans plus tard, les Ivoiriens ont un accord de par leur propre initiative. N'empêche, M. Gbagbo comme M. Soro, les deux principaux signataires de cet accord, proclament qu'il y a toujours de la place pour la Communauté internationale. Bernard Kouchner peut donc apporter de son expérience à la Côte d'Ivoire. Des sources crédibles l'annoncent d'ailleurs à Abidjan pour début juin. Le footballeur franco ivoirien, Basile Boli, a été reçu en début de semaine par le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Le footballeur qui a fait partie de l'équipe de campagne du Président français Nicolas Sarkozy serait porteur d'un message de celui-ci. La Côte d'Ivoire préoccupe donc toujours l'hexagone. Mais, on ne sait à qui reviendrait la paternité du dossier. Bruno Joubert, anciennement Secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères, serait le nouveau Conseiller Afrique de l'Elysée. Cet énarque de 55 ans qui a, un temps, eu des responsabilités au sein de la DGSE, a dirigé le département Afrique du Quai d'Orsay de 2003 à 2006, où il a notamment suivi de près la crise en Côte- d'Ivoire. Par ailleurs, la cellule Afrique, installée au 2, rue de l'Elysée, devrait perdre son statut d'autonomie pour être intégrée au sein d'un Conseil national de sécurité, sur le modèle américain. Cet organisme sera chapeauté par le nouveau Conseiller diplomatique du président Sarkozy, Jean-David Lévitte. Quoiqu'il en soit cependant, le dossier ivoirien ne serait pas traité au détriment des intérêts de la France, notamment des entreprises comme Bouygues ou Bolloré.
KIGBAFORY Inza

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