Le préfet de région de la capitale politique qui présidait une réunion le week-end dernier à la salle des fêtes de la mairie où prenaient part le maire, les chefs de villages, le directeur de la construction et des propriétaires terriens, s'est dit indigné par le comportement de défiance du chef du village de Morofê, Tanoh Kouassi Georges. Cette rencontre avait pour objectif, d'annoncer aux populations et propriétaires terriens que l'Etat a mis en place une commission de purge des droits coutumiers et que le président de la fédération des purges des droits était récemment à Yamoussoukro. Aussi, s'agit-il, de recueillir des propositions concrètes des propriétaires terriens, des chefs de villages à qui faut-il payer ces droits une fois que l'Etat veut occuper un espace. Enfin, porter à la connaissance de tous les constats du domaine et surtout le comportement de défiance de certains chefs de villages. Le préfet très en colère, a dénoncé l'opposition de la population de Morofê suite à l'appel lancé par le chef Tanoh Kouassi, aux travaux de bornage et de viabilisation du quartier Morofê résidentiel. Où les jeunes ont bloqué les matériels du géomètre et casser les fondations et constructions des bénéficiaires de lots. Pourtant, dit-il, le lotissement de ce quartier avait été fait depuis le maire Kouadio Konan Fernand. A Morofê Est, poursuit Ahipo Ori Gilbert, les populations avaient bénéficié de 428 lots en compensation. Mais ajoute-t-il, presque tous ces lots ont été revendus par les ayant droit. Très fâché, l'exécutif s'est demandé pourquoi, les populations, sur recommandation de Tanoh, s'insurgent contre ceux qui ont mis en exploitation leurs terrains. Le chef Tanoh convoqué par le préfet qui l'a nommé, s'est toujours opposé à la rencontre. Tanoh, dans sa défiance à l'autorité accuse le maire Gnrangbé et le préfet Ahipo, de vendre illicitement les terrains des populations. Toutefois, le maire, appelé à s'expliquer, a haussé le ton contre ses parents. Que chacun de vous donne la preuve que j'ai vendu des terrains pour m'enrichir illicitement. L'espace du quartier résidentiel de Morofê, est la terre de mon père Gnrangbé, et vous le savez tous. Mais à aucun moment, je ne me suis levé pour arracher les lots à un membre de la population a-t-il décrié. De grâce, ajoutera-t-il, je suis un homme qui peut se tromper, mais ne m'imputez pas ce que je n'ai pas fait. Brandissant des documents de revente des terrains donnés aux propriétaires terriens et les lettres officielles d'attribution, le maire a souligné qu'à Akpéssékro, des populations sont allées casser des maisons de tous ceux à qui les terrains ont été attribués. Ceux qui ont été pris sur le champ ont été faits prisonniers à Toumodi, pour destruction des biens d'autrui. Là encore, il a fallu mon intervention pour qu'ils soient libérés plus tard. A tous ceux qui vous poussent à faire cela, dites leur que, s'ils ont des intensions d'être maire, qu'ils attendent et on se retrouvera dans les urnes, a fortement recommandé le maire Gnrangbé Kouakou Kouadio Jean.
Quant au préfet, face aux comportements indélicats du chef Tanoh Kouassi, il a fait remarquer à l'association des chefs qu'il va porter plainte contre lui au tribunal. Mais au nom de tous les chefs, Kouassi Konan Gervais, chef du village de Kami, a présenté des excuses au préfet, avant de demander un temps soit peu afin que tous les chefs arrivent à rencontrer ce dernier.
Jacquelin Mintoh à Yamoussoukro